Société
Enlèvement de David Balland, cofondateur de Ledger : ce que l'on sait
Ce mardi 21 janvier, David Balland, cofondateur de l'entreprise Ledger, et sa femme ont été enlevés à leur domicile à Méreau, près de Vierzon, dans le Cher. David Balland, cofondateur de la société phare dans l’univers des cryptomonnaies, a été enlevé à son domicile avec sa femme, dans ce qui semble avoir été une attaque bien planifiée visant à extorquer une énorme somme en cryptomonnaie.
Ce kidnapping, qui semble tout droit sorti d'un film, a rapidement pris une tournure inquiétante, mêlant extorsion, violences et une enquête complexe. Grâce à l'intervention des forces de l'ordre, notamment du GIGN, les deux otages ont été libérés en moins de 24 heures.
Le plan des ravisseurs : extorquer des cryptomonnaies
Ce mardi 21 janvier, David Balland et sa femme ont été enlevés à leur domicile à Méreau, près de Vierzon, par des individus armés. Le couple a été séparé, David ayant été transporté à Châteauroux. Sa femme a été séquestrée à différents endroits. L’objectif des ravisseurs semblait être d’extorquer une rançon en cryptomonnaies, et une somme importante, probablement en Bitcoin ou dans une autre monnaie virtuelle, a été exigée de la part de la famille des victimes.
L'alerte a été donnée rapidement par Eric Larchevêque, ancien associé de David Balland et cofondateur de Ledger, après avoir reçu une vidéo montrant un doigt mutilé de la victime accompagnée d'une demande de rançon. En réponse, un important dispositif de gendarmerie a été déployé, mais les ravisseurs avaient déjà réussi à obtenir une partie de la rançon en cryptomonnaies. Selon la procureure de Paris, Laure Beccuau, « la majorité des cryptomonnaies ont été saisies et gelées », suggérant une intervention partiellement réussie des forces de l'ordre.
Grâce à l'intervention du GIGN et à une mobilisation rapide des forces de gendarmerie, David Balland a été libéré en moins de 24 heures. Il a été retrouvé en état grave, victime de mutilations, et a été immédiatement transporté à l’hôpital. Parallèlement, des recherches ont permis de localiser sa femme à Etampes, dans l'Essonne, à plus de 150 kilomètres de leur domicile. Elle a été retrouvée « ligotée dans le coffre d'un véhicule » grâce à l'exploitation des téléphones des victimes et aux premières informations obtenues lors des auditions.
Une enquête qui se poursuit : dix suspects arrêtés
Dans les heures qui ont suivi cette intervention, une dizaine de personnes ont été interpellées. Les gendarmes ont arrêté trois suspects à Châteauroux, six à Etampes et une autre personne dont le lieu d’interpellation n’a pas été précisé. Parmi les suspects figurent des hommes et des femmes, âgés de 20 à 40 ans, tous ayant un passé judiciaire lié à des faits de droit commun, mais sans lien direct avec la criminalité organisée. La procureure a déclaré que les investigations se poursuivaient pour identifier tous les membres du groupe, notamment les éventuels commanditaires, encore non identifiés.
Les autorités ont annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour des chefs d’accusation graves, notamment « enlèvement et séquestration en bande organisée », « actes de torture ou de barbarie », ainsi que « extorsion avec arme ». Si l’affaire semble pour le moment être circonscrite à un groupe de criminels, l’implication d’autres acteurs, potentiellement plus organisés ou liés à des réseaux de criminalité internationale, n’est pas exclue. Depuis leur apparition, l'univers des monnaies virtuelles attire de plus en plus de malfaiteurs, attirés par leur potentiel lucratif et la difficulté de les tracer.
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