Politique
« Régulariser au compte-gouttes » : Bruno Retailleau durcit les règles de régularisation des sans-papiers
Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, a révélé ce vendredi 24 janvier une nouvelle circulaire à l'attention des préfets, marquant un tournant décisif dans la politique migratoire de l'exécutif. Cette réforme vise à réduire drastiquement le nombre de régularisations des sans-papiers, en imposant des critères plus rigoureux et un contrôle renforcé des flux migratoires.
Le ministre souhaite que les préfets appliquent une régularisation stricte, limitée aux travailleurs dans les métiers en tension. Ces derniers devront justifier de trois ans de présence en France et d’au moins 12 mois d’ancienneté dans leur emploi.
La circulaire renforce également les critères d'admission exceptionnelle au séjour. La durée de présence sur le territoire nécessaire pour solliciter une régularisation passe de cinq à sept ans, afin de garantir une « intégration pertinente ». Le texte précise que toute demande de séjour ne pourra être accordée que si l’individu ne représente pas une menace pour l’ordre public.
Renforcement des OQTF et critères de régularisation plus stricts
Une des mesures phares de cette circulaire concerne les OQTF (Obligations de quitter le territoire français). Si une demande de régularisation est rejetée, elle doit systématiquement être accompagnée d’une OQTF. Le ministre a insisté sur l’importance de l’exécution effective de ces mesures en soulignant également que tout refus d’admission doit être assorti de la possibilité d’un départ contraint.
Un autre axe de cette réforme est la maîtrise de la langue française. Bruno Retailleau précise que les étrangers souhaitant obtenir une régularisation devront justifier d’une maîtrise de la langue, via un diplôme ou une certification officielle. De plus, une adhésion aux valeurs fondamentales de la République, telles que l’égalité entre les sexes et la liberté d’expression, sera désormais un critère déterminant.
La circulaire vise à réduire de manière significative le nombre de régularisations, avec un objectif de baisse d'un tiers, passant de 30 000 à 20 000 par an.
À lire aussi : En meeting, Louis Boyard réaffirme son soutien à son candidat pro-Hamas et à son candidat délinquant
2 commentaires
flo.diaine@orange.fr
Ça paraît tellement être la base... c'est fou que tout ça ne soit pas déjà fait....
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