Politique
Budget 2025 : le Sénat vote pour mettre fin aux privilèges des anciens présidents de la République et Premiers ministres
Mercredi 22 janvier, le Sénat a adopté un amendement au projet de budget 2025, visant à réduire les avantages accordés aux anciens présidents de la République et Premiers ministres. Cette décision, prise contre l'avis du gouvernement, marque la fin de certains privilèges, tels que la voiture avec chauffeur, les secrétaires et autres collaborateurs. L'objectif est de réaliser des économies significatives, estimées à 2,8 millions d'euros par an.
L’idée de supprimer ces avantages n'est pas nouvelle. En novembre, l'ex-premier ministre Michel Barnier avait lancé un appel à ses prédécesseurs pour qu’ils fassent preuve de plus de sobriété. L'amendement du Sénat semble répondre à cette demande. La sénatrice Nathalie Goulet, à l'origine du texte, a exprimé sa satisfaction après le vote : « Fin des avantages des présidents et anciens premiers ministres, c’est voté et hop hop hop des économies », a-t-elle tweeté.
Selon l’amendement, cette mesure s'inscrit dans une logique de rationalisation des finances publiques. Les sénateurs estiment qu’il n'est pas justifié de continuer à financer ces privilèges pour des personnalités qui ne sont plus en fonction. Le sénateur Michel Canevet a expliqué : « Quand on demande aux Français de faire des efforts, ils ne comprendraient pas que l’État ne commence pas par lui-même et par éviter les dépenses superflues ». De son côté, Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, a ajouté : « Ça ne me choque pas qu’on ne loge pas à vie un ancien président ou qu’on n’assure pas sa sécurité jusqu’à la fin de sa vie ».
Des économies estimées à 2,8 millions d'euros par an
Le texte vise particulièrement les avantages accordés aux anciens chefs de l’État. Ceux-ci bénéficient d’un budget bien plus conséquent que leurs homologues Premiers ministres. Outre la voiture avec chauffeur, un ancien président dispose d'un cabinet composé de sept membres et de deux agents de service. Si le président a quitté l’Élysée depuis plus de cinq ans, ce personnel est réduit à trois membres et un agent de service. L’État prend également en charge les frais liés à ses activités de représentation.
En comparaison, les anciens Premiers ministres profitent également de privilèges, comme un véhicule avec chauffeur et un secrétariat. Toutefois, ces avantages ont vu leur coût augmenter de 11 % entre 2022 et 2023, selon le rapport de l'Assemblée nationale. Actuellement, 16 anciens Premiers ministres bénéficient de ces fonds publics, une situation qui n'est pas sans lien avec l'instabilité politique récente.
Comme le rapporte le Figaro, si l'amendement est adopté par l’Assemblée nationale, il devrait marquer un tournant dans la gestion des finances publiques et la réduction des dépenses liées aux anciens dirigeants du pays.
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