Immigration
Londres : un habitant sur douze est un migrant clandestin
Avec plus d’un million de migrants illégaux présents sur son territoire, le Royaume-Uni fait face à une crise migratoire sans précédent. Selon un rapport confidentiel révélé par le Telegraph le 22 janvier, la capitale concentre une part importante de cette population, avec près d’un habitant sur douze vivant en situation irrégulière.
Le document, fondé sur des données démographiques collectées par l’entreprise « Thames Water », estime que Londres accueille entre 390 000 et 585 000 clandestins, soit environ 60 % des migrants illégaux du pays. La majorité d’entre eux sont des individus ayant dépassé la durée de leur visa initial (travail, études ou tourisme). D’autres ont franchi les frontières par des voies irrégulières, comme la traversée de la Manche, qui a enregistré près de 39 000 passages en 2024, un record annuel.
Cependant, le ministère de l’Intérieur ne publie pas de données officielles exhaustives, rendant difficile une évaluation précise de la situation.
Services publics sous tension et réponses insuffisantes
Cette pression migratoire a des répercussions directes sur des infrastructures déjà fragiles. Les hôpitaux, les écoles et le logement en sont particulièrement affectés. Parallèlement, les migrants en situation irrégulière alimentent souvent l’économie souterraine, notamment dans des secteurs tels que la livraison de repas. Pour Richard Tice, vice-président de Reform UK, cette situation est « inacceptable », les clandestins utilisant les services publics tout en travaillant illégalement.
Comme le rapporte le JDD, face à ce problème, le gouvernement britannique a renforcé les expulsions, avec 16 400 migrants illégaux renvoyés en six mois, un record sur cinq ans. Pourtant, ces efforts restent largement insuffisants, d’autant que les chiffres actuels reposent encore sur des données datant majoritairement d’avant 2017, période marquée par un afflux migratoire moindre.
Une crise révélatrice d’un malaise plus profond
La crise migratoire s’ajoute à une série de scandales qui ont ébranlé la société britannique. Début 2025, Elon Musk a relancé le débat autour des viols collectifs commis par des gangs pakistanais au Royaume-Uni sur une période de trente ans. Ces abus, notamment révélés par la police de Rotherham, avaient concerné près de 1 400 jeunes filles mineures. Ce drame, longtemps ignoré par crainte de nuire à l’image du multiculturalisme britannique, symbolise un malaise profond et une incapacité des autorités à protéger la population.
Alors que la société britannique reste divisée, un consensus semble émerger sur la nécessité de réviser les politiques migratoires. « Nous devons mieux contrôler nos frontières et revoir les lois pour éviter les abus », a affirmé Chris Philp, ministre de l’Intérieur du cabinet fantôme.
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