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[INFO FRONTIERES] Nos nouvelles révélations sur la liste LFI de Louis Boyard : délinquant, islamistes, antisémites et pro-Hamas, les candidats gratinés pour Villeneuve-Saint-Georges
La France insoumise va-t-elle réussir son pari de prendre la mairie ? Dimanche 26 janvier, doit se tenir le premier tour d’une élection municipale partielle à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). Cette élection verra s’opposer plusieurs listes, six au total, dont celle, très controversée, emmenée par le député LFI de la circonscription, Louis Boyard. A la tête de la liste « Dignité, fierté et solidarité », le parlementaire insoumis entend palier à un manque criant du mouvement de Jean-Luc Mélenchon : l’implantation locale.
Initialement, Louis Boyard ne devait pas être la tête de liste : celle-ci devait revenir à Mamadou Traoré, militant insoumis bien implanté à Villeneuve-Saint-Georges. Mais la direction du mouvement a imposé le nom du jeune homme. Mamadou Traoré s’est donc incliné et a reçu, en lot de consolation, la 3e place sur la liste d’extrême gauche.
Cette liste a été dévoilée le 8 janvier dernier lors d’un meeting auquel nos reporters ont pu assister, et laisse entrevoir un lot de surprises assez gratinées.
Adel Meddour, un délinquant en 23e position sur la liste de Louis Boyard
Louis Boyard fait figurer à la 23ème place de sa liste pour les élections municipales de Villeneuve-Saint-Georges un certain Adel Meddour, qui selon nos informations est bien connu des commerçants et des services de police. « Adel Meddour, c’est un voyou notoire sur la ville, tout le monde le connaît. C’est vraiment de la provocation de la part de Louis Boyard de nous imposer un voyou comme lui ! », témoigne auprès de Frontières un commerçant de la ville la plus pauvre du Val-de-Marne, sidéré par cette décision d’imposer ce candidat qui gêne le commerce en centre-ville.
Nous avons pu récupérer des informations sur le CV du personnage qui a de quoi impressionner : transports de stupéfiant, violence, refus d’obtempérer, menace et injure envers un policier municipal, extorsion avec violence, et intrusion dans un établissement scolaire avec une arme…
Adel Meddour est ce que l’on appelle un délinquant.
Le genre de délinquant qui ne s’arrête jamais de pourrir le quotidien d’une ville, en témoigne ses problèmes avec la police en 2024 pour du transport et détention de stupéfiant ainsi que de la conduite sous alcool.
Le tableau de chasse a dû plaire chez LFI, où Louis Boyard a décidé de le placer sur sa liste et de s’afficher fièrement avec lui.
Communautarisme ? Drague lourde en intégrant un délinquant sur sa liste ? Banalisation de la violence ?
Alors que le député LFI se voit déjà dans le fauteuil de maire, les commerçants de la ville se sentent trahis par ce choix.
Mohammed Ben Yakhlef, militant islamogauchiste et pro-Hamas décomplexé
En septième position, se trouve Mohammed Ben Yakhlef. L’homme est le propre frère de Hamed Ben Yakhlef, tête de liste de « Villeneuve, c’est nous », une liste présentée comme « citoyenne ». Pour un bon connaisseur de Villeneuve-Saint-Georges, interrogé au sujet de la fratrie Ben Yakhlef, la liste conduite par Hamed aurait pour objectif de jouer les rabatteurs de voix des quartiers pour Louis Boyard en vue du second tour, qui doit se tenir le 2 février prochain.
Mais revenons à Mohammed Ben Yakhlef.
L’examen approfondi du compte X/Twitter de celui-ci est assez révélateur des accointances idéologiques du militant. Nous avons déterré toute une série de posts hallucinants.
Le 7 octobre 2023, jour de l’attaque terroriste du Hamas contre Israël, le futur colistier de Louis Boyard poste frénétiquement sur le réseau social X/Twitter et répond à Emmanuel Macron : « Honte à la #France qui osé qualifié la #Résistance #Palestinienne de terroriste. La résistance répond au terrorisme d'état de l'état sioniste La France est complice du #Genocide des Palestiniens ».
Toujours le 7 octobre, il se fend d’un deuxième tweet : « Les Ultra du Celtic Glasgow apportent leur soutien à la Palestine via deux banderoles. « FREE PALESTINE VICTORY TO THE RESISTANCE !! » »
Le lendemain, Mohammed Ben Yakhlef renchérit « Des partisans pro-palestiniens à travers le monde expriment leur solidarité avec les Palestiniens à la suite de l’opération Tempête d’Al-Aqsa de la résistance palestinienne », un post assorti d’une vidéo de divers sympathisants du mouvement islamiste Hamas dont le Hezbollah à travers le monde arabe manifestant leur soutien et leur joie.
Quelques jours, après le 7 octobre, Mohammed Ben Yakhlef n’hésite pas à instrumentaliser la douleur des familles des otages détenus par les terroristes islamistes. Ainsi, le 14 octobre 2023, il publie une vidéo des familles des otages israéliens avec ce commentaire : « Les familles des #prisonniers détenus par la résistance manifestent devant le siège du ministère de la Défense de l'occupation et exigent un accord immédiat ainsi que le limogeage du gouvernement de #Netanyahu. » Dans ses déclarations, le Hamas, et même sa branche armée n’est à ses yeux qu’un « mouvement de résistance ».
C’est là de l’apologie du terrorisme. Et il l’assume !
À la mort de Ismaël Haniyeh, leader du Hamas, durant l’été 2024, un élu socialiste s’indigne sur X/Twitter de la manière dont LFI semble rendre hommage au terroriste : « Balivernes, le Hamas est un mouvement de resistance contre un état terroriste qui commet un génocide » répond Mohamed Ben Yakhlef.
Le 11 janvier dernier, l’homme alors déjà catapulté septième de liste de Louis Boyard, partage, toujours sur son compte X/Twitter, une photo du rappeur franco-algérien Rilès, reçu sur Quotidien, portant une inscription en hébreu : « Palestine libre ». Et Mohammed Ben Yakhlef ajoute « Ça marche aussi avec :
תחיההתנגדותהפלסטיניתהמזוינת! (Vive la résistance palestinienne armée !) » Soit une glorification du Hamas. Une de plus.
Notre rédaction compte au moins sept apologie du terrorisme rien que sur son profil X.
Louis Boyard ne peut pas ignorer ces déclarations. Mohamed Ben Yakhlef est de ces militants pro-Hamas qui assument pleinement leurs idées. Il est parfaitement connu des réseaux islamistes et d’extrême gauche.
En effet, en 2013, l’homme animait déjà une conférence-débat sur l’islamophobie à Villeneuve-Saint-Georges en présence du sulfureux Abdel Azziz Chaambi, à l’époque patron de la Coordination contre le Racisme et I'Islamophobie (CRI), collectif dissout par le gouvernement en 2021 au nom de la loi Séparatismes.
En 2022, Mohammed Ben Yakhlef se faisait aussi le porte-voix de l’antisionisme le plus dur.
Le 1er avril 2022, il partage un appel à manifester pour obtenir la libération du terroriste communiste libanais membre du Front Populaire de Libération de la Palestine Georges Abdallah. Sur cet appel à manifester, Israël est représentée en forme de keffieh palestinien, une manière détournée de rayer Israël de la carte.
Mohammed Ben Yakhlef est d’ailleurs lié à l’organisation Urgence Palestine, association sur laquelle nous avions enquêté, association qui ne cache pas son antisémitisme. Le 16 novembre 2023, il repartage un appel à la manifestation pour Gaza de l’avocat frériste Rafik Chekkat et d’Urgence Palestine : « Ultimes rappels pour les gens qui peuvent encore faire quelque chose, et nous sommes nombreux a pouvoir faire quelque chose. Boycott, manifestation, pétition, mobilisation, résistance ... » écrit ainsi Mohammed Ben Yakhlef.
Mais ce n’est pas tout.
Le 13 mars 2024, Mohammed Ben Yakhlef appelle à participer à une conférence sur les 20 ans de la loi de 2004 sur l’interdiction des signes religieux ostentatoires à l’école. Cette conférence, était organisée par Urgence Palestine, le Parti des Indigènes de la République, le NPA, et Perspectives musulmanes. Elias d’Imzalène, militant islamiste sulfureux, appelant à « l’intifada » dans les rues de France et fondateur de Perspectives musulmanes, avait d’ailleurs pris la parole durant la conférence.
Pour le reste, l’homme n’hésite pas à adopter une attitude victimaire, comme beaucoup d’islamistes. A un post sur X/Twitter se plaignant des dissolutions, Mohammed Ben Yakhlef répond : « Malheureusement cela a commencé avec les dissolutions du #CCIF #BarakaCity #CRI ensuite la loi séparatisme (qui élargit les motifs de dissolution) que vous oublié de mentionner. Les musulmans sont les premiers a avoir à faire à ces dissolutions », mentionnant les associations islamistes Baraka City et le très controversé Collectif contre l’islamophobie en France, tous deux dissouts par le gouvernement.
Mohammed Ben Yakhlef en remet une couche à propos du CCIF : « En #Macronie on veux tué la démocratie avec le nouvel arc repoublicain Les musulmans sont des terroristes les écologistes sont des éco-terroristes On disout #ccif #cri ... On tente de dissoudre @lessoulevements @ComiteAction @Collectif_PV ».
« Du bout de la rue jusqu'au bout du monde, nous nous efforcerons d'éradiquer l'injustice et l'oppression par tous les moyens nécessaires #islamophobie #Islamophobia », écrit-il aussi, toujours sur X/Twitter en avril 2022.
« Question pour les sportifs La Macronie et comme le RN, sont contre les filles voilés pratique du sport, ou sont les valeurs de l'olympisme ? @leshijabeuses @LesDegommeuses » écrit, toujours victimaire, Mohammed Ben Yakhlef durant l’élection présidentielle de 2022, à propos d’une tribune de sportifs appelant à voter pour Emmanuel Macron. Le 7e de liste de Louis Boyard soutient le collectif proche des Frères musulmans Les Hijabeuses, qui veut autoriser le port du voile islamique dans le sport.
En 2023, il partage une pétition pour défendre un imam salafiste visé par une expulsion. Cet imam, Abdourrahmane Ridouane, préside une mosquée déjà fermée par les autorités pour diffusion d’idéologies salafistes. Il est accusé d’avoir tenu des propos antisémites, d’apologie du terrorisme, et de rejet des valeurs de la République. La pétition de soutien évoquait Me Sefen Guez Guez, l’avocat de l’imam, connu pour défendre des figures de la mouvance frérosalafiste.
Enfin, au moment des émeutes consécutives à la mort du jeune Nahel en juin 2023, Mohammed Ben Yakhlef soutient les émeutiers et affiche sa haine de la police : « Il n’y aura jamais de paix dans nos quartiers tant qu’il n’y aura pas de justice et de réelle égalité Il est venu le temps de nous lever et rien nous empêchera de continuer à nous battre pour l'égalité et la justice sociale PAS DE JUSTICE PAS DE PAIX ! #Nael #Nanterre », post assorti d’une vidéo de bandes s’attaquant à une voiture de policiers dans une cité à Nanterre.
Fadwa Sadak, la caution pro-Palestine et antisémite de Louis Boyard
En deuxième position, juste derrière Louis Boyard, figure Fadwa Sadak. Frontières s’est procuré une photo ou la candidate s’affiche fièrement aux côtés de la tête de liste insoumise avec une écharpe palestinienne, le keffieh blanc et noir, sur lequel figure un drapeau aux couleurs de la Palestine, ainsi qu’une image de la mosquée Al-Aqsa et une inscription : « Jérusalem est à nous » en arabe, slogan de mouvements terroristes comme le Hamas et le Hezbollah.
Mais ce n’est pas le seul « cas » problématique de la liste de Louis Boyard.
Ismaël El Hajri, l’architecte d’une campagne communautariste
Au milieu de toutes ces révélations scandaleuses, il ne faudrait pas oublier l’assistant parlementaire de Louis Boyard.
Ismaël El Hajri, 28 ans, est en fait l’incarnation du projet officieux qu’il s’agit de promouvoir à travers ces élections municipales de Villeneuve-Saint-Georges. Il n’est pas sur la liste, mais a le poste, stratégique s’il en est, de directeur de campagne, celui chargé de toute l’organisation de ladite campagne.
Ancien membre du cabinet du maire d’Ivry-sur-Seine, il a grandi dans un environnement militant, bercé par la lutte palestinienne et une rhétorique anticolonialiste assumée. Membre actif du Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP), Ismaël El Hajri a publiquement défendu Baraka City et le CCIF, deux associations dissoutes pour proximité avec l’islam radical. En 2019, il signait une tribune dénonçant la « surenchère islamophobe », aux côtés de la figure antisémite Houria Bouteldja et de l’islamiste Taha Bouhafs. Son activisme n’a pas de limites : il prône même la débaptisation des rues françaises pour honorer les « héros des luttes de l’immigration ».
Une méthode Boyard plus que douteuse
Louis Boyard revendique une liste de la diversité et à l’image de Villeneuve-Saint-Georges en comptant les profils qui en sont issus, mais interdit à Frontières de le relever à son tour en mentionnant que sur 38 candidats présentés, 26 ont prénoms ET noms d’origines africaines ou arabo-musulmanes.
Difficile de faire l’impasse sur les méthodes de campagne douteuses sur le terrain, et les entorses au code électoral du jeune député insoumis, lorsque ses équipes recouvrent tous les panneaux officiels d’affiches de campagne du candidat Boyard.
Difficile également de ne pas mentionner les autres candidats de la liste portant voiles et keffiehs – à l’instar de Ruken Tekin, une jeune étudiante et militante frériste contre « l’intolérance et l’islamophobie » âgée de 20 ans, en 20e position sur la liste et portant un voile islamique – et qui sont valorisés dans la communication de cette liste.
Avec de tels colistiers, Louis Boyard décide de s’entourer de pro-Hamas, de militants islamistes, d’antisémites et d’un délinquant très connu des services de police.
Une stratégie électorale qui pose une question fondamentale : à quel prix cherche-t-on à séduire un électorat ciblé ?
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