Le Parlement européen réclame la libération de Boualem Sansal : Rima Hassan s'y oppose et suscite la polémique

Les critiques ont fusé, notamment dans les rangs de la droite et du centre. Raphaël Glucksmann, député européen de Place Publique, a dénoncé une décision « profondément scandaleuse ». « S’abstenir ou voter contre un texte aussi factuel, dépourvu d’idéologie, revient à cautionner l’emprisonnement d’un immense écrivain. C’est une honte », a-t-il déclaré sur BFMTV.

De son côté, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a qualifié Rima Hassan d’« alliée du régime algérien ». Il s’est indigné sur Europe1 : « Cette résolution demandait la libération d’un homme âgé et malade, et madame Hassan dit non. C’est inhumain et politiquement scandaleux. Je demande à LFI de s’expliquer : ce vote reflète-t-il leurs valeurs au niveau européen ? »

Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a également réagi en accusant la gauche radicale de préférer « l’arbitraire d’un régime autoritaire » aux principes de liberté d’expression.

Quant à Marion Maréchal, elle a dénoncé une « intelligence avec l’ennemi », tandis que Christophe Gomart a rappelé que la résolution incluait également une mission médicale pour évaluer l’état de santé de l’écrivain. 

Face à cette vague de critiques, l’eurodéputée LFI a tenté de défendre sa position sur le réseau social X : « Ne pas voter ce texte, ce n’est pas s’opposer à la libération de M. Sansal, mais à l’instrumentalisation qui est faite de son cas », a-t-elle affirmé. Elle a également pointé du doigt l’origine du texte, porté selon elle par « une coalition de droite et d’extrême droite ». Rima Hassan a ajouté : « Nous restons attentifs aux droits humains partout dans le monde. J’invite les défenseurs de M. Sansal à déployer autant d’énergie pour les Palestiniens ».