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Investiture présidentielle : Donald Trump n’a pas posé sa main sur la Bible lors de son serment
Ce lundi 20 janvier, dans une atmosphère solennelle, Donald Trump a prêté serment sous la majestueuse rotonde du Capitole à Washington. À 78 ans, il devenait le 47e président des États-Unis. Mais une petite rupture avec la tradition a retenu l’attention des observateurs : contrairement à la coutume, le président ne posa pas sa main sur la Bible lors de son serment.
La scène fut d’autant plus remarquable que deux Bibles furent présentes. L'une, appartenant à Donald Trump, fut tenue par Melania Trump, tandis que l'autre, un ouvrage ayant servi pour le serment d'Abraham Lincoln en 1861, avait été empruntée pour l'occasion. Cette dernière avait également été utilisée par Barack Obama lors de ses deux investitures.
Un geste symbolique absent
Bien que Donald Trump ait bien levé la main droite pour prêter serment face au président de la Cour suprême, John Roberts, il n’a pas fait de geste avec la main gauche, conformément à la norme présidentielle. Ce choix, d’apparence anodin, a étonné certains commentateurs, surtout lorsque l’on se souvient de l’investiture de 2017, où le républicain avait suivi à la lettre la tradition en posant sa main gauche sur les deux livres.
En revanche, son vice-président, J.D. Vance, a placé sa main gauche sur les deux Bibles, accentuant ainsi ce contraste avec le président.
La tradition et ses implications
Pourtant, cette dérogation ne constitue pas une rupture légale. En effet, la Constitution américaine, dans son article VI, clause 3, ne mentionne aucune obligation de poser la main sur la Bible. Elle stipule simplement que les membres du gouvernement, législatifs et judiciaires, doivent prêter serment « pour soutenir la Constitution ». Le test religieux n’y est pas requis, et aucun mandat public n’exige la référence à un texte sacré.
Ainsi, même si la scène a pu décevoir certains Américains attachés aux traditions et à l'héritage chrétien des États-Unis, elle n’a en rien enfreint la loi. Il n’en reste pas moins que l'attachement de Trump à la religion, notamment au travers de sa campagne électorale, où il encourageait ses partisans à acquérir des éditions de la « Bible God Bless the USA », est un élément essentiel de sa rhétorique.
Un acte sans signification particulière ?
Donald Trump, dont les références religieuses ont marqué son précédent mandat, a profité de son discours d’investiture pour évoquer un épisode marquant de sa vie : la tentative d’assassinat survenue en Pennsylvanie. Il l’a interprétée comme un signe divin de sa mission pour « rendre la grandeur à l’Amérique », bien que ses références religieuses semblent en décalage avec son geste.
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