Société
Le parti UDR dépose une proposition de loi pour interdire le port du voile aux accompagnatrices scolaires
Le parti de l’Union des Droites pour la République (UDR), fondé par Éric Ciotti, s’apprête à déposer une proposition de loi visant à interdire le port du voile islamique aux accompagnatrices de sorties scolaires. Selon des informations d’Europe 1, ce texte, attendu en fin de semaine, s’inscrit dans une volonté de renforcer le principe de neutralité religieuse.
Depuis le début du mois de janvier, le sujet provoque des tensions. Bruno Retailleau a lancé la polémique en affirmant que « les accompagnatrices scolaires n’ont pas à être voilées ». Une déclaration qui a suscité des réactions contrastées. Dans le prolongement de ce débat, le ministre de l’Intérieur, bien qu’il ait précisé qu’il exprimait une opinion personnelle, a qualifié le voile d’« étendard pour l’islamisme » et de « marqueur de l’infériorisation de la femme par rapport à l’homme ». Tout en excluant une prise en charge de ce sujet par le gouvernement dans l’immédiat, il s’est déclaré favorable à une initiative législative.
Une réponse à une « ambiguïté législative »
Ce projet de loi est porté par deux députés UDR, Hanane Mansouri et Alexandre Allegret-Pillot. Ils dénoncent ce qu’ils considèrent comme une « ambiguïté législative inacceptable » et souhaitent clarifier la situation en élargissant le cadre de la loi de 2004 sur les signes religieux. Leur proposition prévoit l’interdiction du port de signes religieux ostensibles pour les accompagnatrices de sorties scolaires, afin de garantir « le respect du principe de laïcité dans l’espace éducatif ». Une exception est toutefois prévue : les visites de lieux de culte, où cette interdiction ne s’appliquerait pas.
Si cette proposition répond à une volonté de créer un cadre uniforme et incontestable, elle se heurte à une Assemblée nationale fracturée et à l’absence de majorité claire. Pour l’heure, ses chances d’adoption demeurent faibles, bien que le débat sur la laïcité et les signes religieux reste un sujet récurrent dans le paysage politique français.
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