Antisémitisme en 2024 : 1 570 actes recensés en France

Les chiffres de l'antisémitisme en France pour l'année 2024, publiés par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), restent alarmants. Malgré une légère baisse par rapport à 2023, avec 1 570 actes recensés contre 1 676 l’année précédente, ces données traduisent un phénomène toujours aussi grave, avec des actes de violence inédits depuis les années 90.

Les chiffres sont significatifs et témoignent d'une violence croissante, avec 65 % des actes affectant directement les personnes. Parmi les incidents recensés, un nombre considérable de 518 actes sont explicitement liés à la question de la Palestine. Ces actes illustrent comment un conflit international peut devenir un détonateur de la haine, métamorphosant des enjeux géopolitiques en agressions directes contre les juifs, injustement tenus responsables des actes d'Israël. Yonathan Arfi, président du CRIF, souligne que cette instrumentalisation de la cause palestinienne n’est pas seulement un prétexte, mais un véritable moteur pour l’intensification de l’antisémitisme.

Les données concernant la violence physique sont accablantes : 65,2 % des actes sont des attaques directes contre des individus, indiquant une forme d'antisémitisme de plus en plus agressive. Ces chiffres ne couvrent pourtant qu'une partie de la réalité. Ils excluent notamment les violences verbales et en ligne, un terrain où les actes antisémites continuent de proliférer sans être systématiquement signalés.

Le CRIF note également une augmentation des incidents en amont des élections européennes de juin 2024, mettant en évidence l'impact des discours politiques sur l'exacerbation de la violence. Les mots ont un poids, et certains discours, au lieu de promouvoir l'unité, exacerbent les tensions sociales et communautaires. Le CRIF appelle alors à une vigilance accrue.

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