Thaïlande : 352 écoles fermées à Bangkok en raison d’une pollution atmosphérique critique

Ce vendredi 24 janvier, la ville de Bangkok a dû fermer 352 écoles sur les 437 gérées par la municipalité, face à des niveaux alarmants de microparticules PM 2,5, sept fois au-dessus des seuils tolérés par l’Organisation mondiale de la santé. Bien que cette mesure soit drastique, elle intervient dans un contexte où les pics de pollution sont fréquents à cette période de l'année, amplifiés par des conditions climatiques bien spécifiques.

La pollution à Bangkok atteint son paroxysme chaque année en raison de l’air froid et stagnant qui piège les émissions des véhicules et les fumées provenant des brûlis agricoles. Ce phénomène a conduit les autorités locales à fermer plus de 350 établissements scolaires, affectant des milliers d'élèves. Jeudi déjà, 250 écoles avaient été fermées, et la tendance a encore augmenté le jour suivant. En outre, les autorités ont lancé des mesures de soutien aux transports en commun, rendant gratuits le Skytrain et les bus pendant une semaine dans l’espoir de limiter les émissions et d’encourager les habitants à se déplacer autrement.

Face à la menace persistante, les autorités ont renforcé leurs actions pour maîtriser la crise. Le ministre des Transports a précisé que ces mesures ont pour but de réduire la pollution et le ministre de l'Intérieur a pris la décision d'interdire le brûlage des chaumes, une pratique agricole courante largement responsable de la pollution locale. Toutefois, ces initiatives semblent insuffisantes face à l'ampleur de la situation, la Première ministre Paetongtarn Shinawatra, actuellement à Davos, appelant à des mesures plus strictes, telles que des restrictions sur la construction dans la capitale.

Bangkok figure déjà parmi les dix premières villes les plus polluées du monde, se classant dixième selon l’indice de qualité de l’air de la société IQAir. Les grandes villes voisines, Ho Chi Minh-Ville et Phnom Penh, connaissent également des niveaux de pollution alarmants, bien que le Cambodge, pour sa part, considère que la qualité de l'air reste dans les normes de sécurité.

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