Société
Un Malien condamné pour le viol de sa nièce de 13 ans libéré faute de date pour le procès en appel
Condamné en janvier 2024 à dix ans de réclusion criminelle pour le viol de sa nièce de 13 ans par la cour d’assises des Yvelines, l’homme de 30 ans avait décidé de faire appel. Selon la loi, ce second procès devait se tenir dans un délai maximum d’un an. Or, l’engorgement des audiences a rendu ce calendrier impossible. Conséquence : le trentenaire a été libéré début janvier 2025, sans placement sous contrôle judiciaire.
« Je me suis crue dans un cauchemar, je me suis dit que ce n’était pas possible, quelqu’un qui a été condamné, qu’on laisse comme ça. J’ai le sentiment que tout ce que j’ai fait, la bataille que j’ai menée avec ma fille, ça n’a servi à rien », a témoigné, désespérée, la mère de la victime au micro de TF1.
Un risque de récidive dénoncé
D'après les informations de La Dépêche, le parquet général avait pourtant tenté d’éviter cette libération. Une requête pour prolonger exceptionnellement la détention de l’accusé avait été déposée dès le 11 décembre 2024. Mais cette demande n’a pas été retenue.
D’origine malienne, il reste libre de ses mouvements : « Il peut quitter le territoire, il peut faire pression sur la famille ou récidiver. C’est scandaleux », s’est indignée Me Mariam Touré, avocate des parties civiles. Aucune mesure ne permet de garantir sa présence au procès d’appel, prévu pour juin 2025 devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine.
Aujourd’hui, près de 4 000 affaires attendent d’être jugées en appel, un chiffre qui a doublé en cinq ans.
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