À l’investiture de Trump, Giorgia Meloni prête allégeance à l'« empereur »

Ce lundi 20 janvier, Giorgia Meloni, Première ministre italienne, a fait le voyage jusqu’à Washington pour assister à la seconde investiture de Donald Trump. Une présence qui, selon le quotidien communiste Il Manifesto, est loin d’être anodine et peut même être perçue comme un geste d’allégeance à un pouvoir mondial en pleine reconfiguration.

Initialement, Giorgia Meloni hésitait. La question de sa présence à l’investiture ne faisait pas l’unanimité à Rome, où l’on se demandait pourquoi elle devrait jouer un rôle secondaire lors d’une cérémonie aussi codifiée. Ce type d'événement, il est vrai, est rarement l’occasion pour les dirigeants étrangers d'être conviés. D'autant que la Première ministre ne souhaitait pas apparaître en compagnie de figures jugées extrêmes, telles que le controversé Éric Zemmour ou le co-leader de l’AfD, Tino Chrupalla, que même certains alliés européens refusent d'accepter à leur table.

Pourtant, l’invitation de Donald Trump s’est imposée, presque comme une nécessité. Il Manifesto évoque un « appel de l’empereur », une allusion à la relation étroite qui se tisse entre l’Italie et l’Amérique. En effet, un événement clé semble avoir scellé ce rapprochement : la libération d’une journaliste italienne, Cecilia Sala, après la décision des États-Unis de relâcher un ressortissant iranien retenu en Italie.

Cependant, loin de considérer cette invitation comme une contrainte, Meloni y voit une occasion en or. Elle est l’unique dirigeante européenne conviée à la cérémonie et, selon Il Manifesto, son rôle dans ce nouvel ordre mondial pourrait être celui de « vice-régente de la province européenne de l’empire américain ».

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