Val-d'Oise : des agents pénitentiaires interpellés pour corruption

Cinq gardiens de prison du Val-d'Oise ont été placés en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour corruption, a confirmé mardi le procureur de Pontoise à l'AFP, corroborant une information initialement rapportée par Le Parisien.

Selon les premières informations, les agents sont soupçonnés d'avoir introduit illégalement des objets et des téléphones portables dissimulés dans des colis alimentaires destinés aux détenus. Cette affaire a été déclenchée suite à un signalement de l'administration pénitentiaire, comme l'a précisé une source proche du dossier.

Un précédent en Seine-et-Marne

Cette affaire intervient quelques mois après un épisode similaire survenu en mars 2024 à la prison de Réau, en Seine-et-Marne. Six surveillants avaient alors été mis en examen pour trafic de stupéfiants, remise illicite d'objets en détention, blanchiment, corruption et association de malfaiteurs. Ils étaient accusés d'avoir introduit clandestinement de la résine de cannabis, des téléphones portables, des chargeurs, de l'alcool et des parfums contre rémunération.

Lors de cette enquête, plusieurs milliers d'euros en espèces avaient été retrouvés aux domiciles des surveillants incriminés. Cinq d'entre eux avaient été placés en détention provisoire, tandis qu'un sixième était sous contrôle judiciaire.

La corruption dans les prisons en augmentation

Entre 2018 et 2024, l'administration pénitentiaire a prononcé 25 sanctions, dont 22 révocations, à l'encontre d'agents pour des faits de trafic ou de corruption. Ces mesures disciplinaires illustrent la volonté des autorités de lutter contre les pratiques illicites au sein des établissements pénitentiaires.

Cette nouvelle affaire met en lumière les défis récurrents que rencontre le système pénitentiaire face à la corruption et au trafic d'objets illicites, nécessitant une vigilance accrue et des réponses judiciaires fermes.