Union-Européenne
« Green Gate » : Marion Maréchal exige une enquête sur les financements douteux du Pacte Vert européen
« Nous apprenons que la Commission a financé des ONG à des fins de lobbying (...) C’est un véritable ‘Green Gate’ ! »
”
L'eurodéputée Marion Maréchal (ECR) s’insurge et appelle à la création d’une commission d’enquête parlementaire et a déjà saisi l’Office européen de lutte antifraude (OLAF). Elle demande également des explications immédiates à la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.
Promu avec frénésie par la Commission européenne depuis plusieurs années, le Pacte vert européen vise notamment à réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre d’au moins 55 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Depuis 2019, date officielle de son lancement sous la présidence d’Ursula von der Leyen, ce projet est devenu une priorité absolue pour Bruxelles. Cependant, selon les révélations du journal Le Point, il semblerait que la Commission n’a visiblement pas misé que sur la force de ses arguments pour faire passer ses mesures écologiques.
Des pratiques révélées par le Parlement
Les accusations sont lourdes : des contrats financés par des fonds publics auraient contraint des ONG à cibler spécifiquement certains députés européens pour les convaincre de soutenir les initiatives portées par l’ancien commissaire Frans Timmermans, ardent défenseur du Pacte Vert. Le commissaire actuel au Budget, Piotr Serafin, a reconnu mercredi devant le Parlement européen que ces pratiques, qualifiées d’« inappropriées », avaient bien eu lieu.
« C’est un système de lobbying fantôme qui sape la confiance dans nos institutions », dénonce Dirk Gotink, eurodéputé néerlandais du groupe PPE (centre droit). Les documents révélés par la commission de contrôle budgétaire sont accablants : ils montrent que certaines ONG ont reçu des directives précises sur les élus à cibler et les stratégies à adopter.
Selon Monika Hohlmeier, eurodéputée allemande du PPE, « la Commission fait pression sur elle-même en prétendant que ce sont des actions de lobbyistes indépendants ». Elle dénonce également une opacité totale, affirmant que seuls trois eurodéputés ont pu consulter les contrats liés à ces financements.
Une enquête approfondie en vue ?
Marion Maréchal a en tout cas saisi l’OLAF, l’organisme européen chargé de lutter contre la fraude et la corruption, pour faire la lumière sur cette affaire.
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