Société
Le tribunal administratif de Melun annule l’OQTF de l’influenceur algérien Doualemn
L’influenceur algérien Doualem N., actuellement en rétention au centre du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), a obtenu l’annulation de son OQTF par le tribunal administratif de Melun. Dans notre enquête sur l’engorgement des tribunaux administratifs, nous avions établi que le taux de victoire des clandestins devant celui-ci s’élevait à 29,95 %. Cette décision, annoncée ce jeudi 6 février, a aussitôt été contestée par le ministère de l’Intérieur, qui a annoncé faire appel.
Selon les informations de BFMTV, il devrait donc être libéré dans les prochaines heures. Il a également été demandé à l'autorité préfectorale de réexaminer sa situation dans un délai de trois mois et de lui délivrer une autorisation de séjour provisoire pour cette période.
Originaire d’Algérie et installé à Montpellier, Doualem N. s’est fait connaître sur TikTok sous le pseudonyme de « Doualemn », réunissant une communauté de 168 000 abonnés. Début janvier, il a été signalé au procureur de la République par le préfet de l’Hérault après la diffusion d’une vidéo dans laquelle il tenait des propos violents à l'encontre d’un opposant au régime algérien. Ces propos ont donné lieu à des traductions variables, initialement interprétées par les autorités comme un appel au meurtre.
L’influenceur avait alors été arrêté le 5 janvier à Montpellier, placé en garde à vue, puis présenté devant le parquet quelques jours plus tard.
Une expulsion en Algérie avortée
Dans l’attente de son procès, Doualem N. avait été placé en centre de rétention administrative à Nîmes avant qu’un arrêté d’expulsion vers l’Algérie ne soit pris par le préfet. Son départ forcé s’est toutefois heurté à un obstacle majeur : les autorités algériennes ont refusé son entrée sur leur territoire, invoquant une loi exceptionnelle de 2008 interdisant l’accueil de ressortissants considérés comme une menace potentielle.
De retour en France après son expulsion avortée, Doualem N. a été replacé en rétention administrative, cette fois au centre du Mesnil-Amelot. L’OQTF qui pesait sur lui vient d’être annulée par le tribunal administratif, mais le ministère de l’Intérieur entend s’opposer à cette décision en faisant appel.
6 commentaires
DYLNO85
Messieurs les gouvernants, politiques et président vous ne servez à rien. Ce sont les juges qui commandent. Où est notre belle France ?
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