Drogues au sommet de l’État : Éric Piolle propose des tests de stupéfiants anonymes pour les élus et ministres

Éric Piolle, maire de Grenoble, a suggéré ce lundi la mise en place de tests de recherche de stupéfiants pour les parlementaires et les ministres. L'élu écologiste propose que ces tests soient réalisés de manière anonyme afin d'évaluer l'étendue du phénomène dans les sphères de décision.

L'édile avait déjà émis cette idée lors d'une audition devant la commission sénatoriale contre le narcotrafic. Dans un entretien accordé au Dauphiné Libéré, il a précisé qu'il s'agirait de tests salivaires, capillaires et urinaires, menés à l'Assemblée nationale, au Sénat et au sein du gouvernement. « Ce serait un moyen de voir si le problème touche aussi les cercles de décision, alors que ceux-ci sont censés lutter contre le trafic », a-t-il expliqué.

Éric Piolle assure que la démarche ne vise pas à « culpabiliser les individus » mais à démontrer que l'usage de stupéfiants touche toutes les catégories sociales. Il ajoute que les études et données à ce sujet révèlent l'ampleur de la consommation de cocaïne en France, non seulement à des fins récréatives, mais aussi pour faire face au stress et aux exigences professionnelles.

Selon les chiffres de l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), 5 millions de Français ont consommé du cannabis en 2023, en faisant la drogue la plus répandue. La cocaïne suit une progression constante avec 1,1 million d'usagers annuels.

Le maire de Grenoble, dont la ville est régulièrement touchée par des règlements de compte liés au trafic de stupéfiants, fait l'objet de critiques de la part de l'opposition. La droite lui reproche un manque de fermeté, notamment son refus d'augmenter le nombre de caméras de surveillance et d'armer la police municipale. Le maire avait déjà plaidé, en janvier, pour un référendum sur la légalisation du cannabis.

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