Donald Trump provoque un tollé international après sa proposition de placer Gaza sous contrôle américain

De nombreuses nations et organisations internationales ont exprimé leur rejet de cette idée, mettant en avant le droit des Palestiniens à rester sur leur territoire et la nécessité d’une solution à deux États pour parvenir à la paix. 

Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a insisté sur le fait que les Palestiniens devaient pouvoir revenir et reconstruire Gaza. « Ils doivent pouvoir revenir chez eux. Ils doivent pouvoir reconstruire, et nous devons être avec eux dans cette reconstruction, sur le chemin d'une solution à deux États », a-t-il affirmé devant le Parlement britannique. 

Dans le même esprit, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Jose Manuel Albares, a rejeté catégoriquement l’idée d’un déplacement de la population palestinienne. « Gaza est la terre des Palestiniens de Gaza et ils doivent rester à Gaza », a-t-il déclaré. Il a réaffirmé que l’Espagne soutient un futur État palestinien coexistant avec Israël dans un cadre sécurisé et prospère. 

Le Kremlin a également exprimé son opposition au projet de Trump, rappelant que le règlement du conflit israélo-palestinien ne pouvait se faire que sur la base d’une solution à deux États. « Nous soutenons cette idée et pensons qu'il s'agit de la seule option possible », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. 

De son côté, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a qualifié la proposition de « quasiment incompréhensible », estimant que ce sont les Palestiniens qui doivent gérer leur territoire et reconstruire ce qui a été détruit par la guerre. 

En France, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a qualifié les déclarations de Trump de « dangereuses pour la stabilité et pour le processus de paix ». Elle a rappelé l’opposition ferme de la France à tout déplacement de populations et souligné l’importance de la recherche d’un cessez-le-feu menant vers une solution durable. 

L’ONU a également réagi par la voix de Filippo Grandi, chef de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, qui a jugé l’idée « très surprenante ». « C'est très difficile de s'exprimer sur cette question très délicate », a-t-il confié, en appelant à examiner les implications concrètes d’une telle proposition. 

Enfin, l’Allemagne a rappelé que « Gaza appartient aux Palestiniens » et qu’il ne saurait être question d’une expulsion de sa population ou d’une occupation durable. La ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a insisté sur le fait que Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est devaient faire partie du futur État palestinien. 

Face à cette vague de contestation mondiale, l’administration Trump pourrait se heurter à un isolement diplomatique croissant si elle persiste dans son projet de prise de contrôle de Gaza.