Politique
Sondage Odoxa : Mélenchon rejeté par son camp et Hollande plébiscité
Selon un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale, publié le 28 janvier, une majorité d'électeurs de gauche estime que Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise (LFI), est un « handicap » pour son camp. À l'inverse, François Hollande, ancien président de la République, apparaît comme une figure plus « rassembleuse ».
Mélenchon, un frein selon les électeurs de gauche
D'après les résultats du sondage :
- 81 % des Français considèrent que Jean-Luc Mélenchon nuit à son camp politique (plus de 8 Français sur 10).
- 64 % des sympathisants de gauche partagent cet avis.
Ces chiffres témoignent d’un rapport contrasté des électeurs avec le chef de file de LFI. Malgré son rôle central dans l’émergence d’une gauche radicale, son style clivant et ses prises de position tranchées semblent peser négativement sur sa popularité.
Hollande, un retour en grâce auprès des électeurs ?
Un résultat inattendu du sondage révèle également que, dans l’hypothèse d’un duel entre François Hollande et Jean-Luc Mélenchon, l’ancien chef de l’État sortirait vainqueur avec 42 % des suffrages auprès de l’ensemble des Français. Plus surprenant encore, malgré les critiques sur son quinquennat, François Hollande bénéficie du soutien de 52 % des sympathisants de gauche, contre 36 % pour le leader de La France insoumise.
Alors que François Hollande avait quitté l'Élysée en 2017 avec une cote de popularité historiquement basse, ce sondage souligne qu’il bénéficie désormais d’une image plus modérée. L’ancien président socialiste, souvent critiqué pour son bilan mitigé, semble néanmoins représenter une alternative crédible pour une partie de la gauche en quête d’un leadership plus fédérateur.
Une gauche divisée à l'approche des échéances électorales
Cette situation met en lumière les fractures idéologiques au sein de la gauche française. D’un côté, la ligne radicale de Jean-Luc Mélenchon, qui rassemble les électeurs les plus engagés, mais peine à séduire un électorat plus large. De l'autre, une aile plus modérée incarnée par François Hollande, qui bénéficie d’une perception plus rassembleuse, bien que son retour actif sur la scène politique reste hypothétique. Avec les élections municipales de 2026 en ligne de mire, ces tensions internes pourraient influencer les futures alliances et stratégies politiques.
Une bataille d’influence déterminante pour l’avenir
Ce sondage relance les interrogations sur la capacité de la gauche à s’unir autour d’une figure forte. Alors qu'Olivier Faure premier secrétaire du Parti socialiste, est contesté (Le Monde, octobre 2024), et que le Nouveau Front populaire tente de se maintenir (Le Monde, septembre 2024), l’avenir de la gauche semble incertain.
Si Jean-Luc Mélenchon continue de polariser, la montée en crédibilité de François Hollande pourrait redessiner le paysage politique de la gauche française. Reste à voir si ce dernier envisage un retour sur le devant de la scène pour capitaliser sur cette dynamique.
À lire aussi : Jean-Luc Mélenchon assume le « grand remplacement » et prône la « créolisation » de la France
1 commentaire
Irrefragable
François Holland est loin d'être un meilleur larron que son confrère Mélanchon. L'un comme l'autre sont des ennemis de la France et des français,ils partagent en effet le même fond idéologique. La seule chose qui les distingue ce sont leurs stratégies électorales respectives.
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