Polémique à "C à Vous" : l’arrivée de Merwane Benlazar fait scandale

 L’émission C à Vous, diffusée sur France 5, est au cœur d’un nouveau scandale après l’arrivée de Merwane Benlazar en tant que chroniqueur humoristique. Son recrutement et sa première chronique a déclenché une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, où de nombreuses voix dénoncent un choix controversé de la part de la chaîne du service public. 

L’annonce de l’intégration de Merwane Benlazar à C à Vous a immédiatement suscité des critiques. Damien Rieu a exprimé son indignation sur X, qualifiant l’émission de « service public islamique » et demandant l’intervention de l’Arcom. L’avocate Lara Fatimi a également réagi en dénonçant la présence du chroniqueur à la table d’Anne-Élisabeth Lemoine, estimant que son profil n’avait pas sa place sur une chaîne financée par les contribuables : « Preuve qu’on peut notamment : - arborer le look salafiste, - parler de génocide à Gaza, - qualifier de "porcs" ceux qui regardent Miss France ».

L’activiste Henda Ayari a enfoncé le clou en s’interrogeant : « Comment peut-on, en 2025, banaliser à ce point la présence d’individus qui flirtent avec l’idéologie islamiste sur une chaîne financée par notre argent ? »

Issu du Jamel Comedy Club, Merwane Benlazar s’est imposé dans le paysage médiatique en enchaînant les apparitions sur France Inter avant de rejoindre la télévision publique. Son humour se caractérise par des références à la culture urbaine et à la religion, un mélange qui inquiète.

Un message relayé sur X décrit ainsi son style : « Benlazar arbore une barbe salafiste sympa sous son bonnet, se revendique musulman, et émaille ses sketches de ‘frère’, ‘gros’, ou ‘la vérité’ ». Il aurait également qualifié les téléspectateurs de Miss France de « porcs » et évoqué un « génocide à Gaza » lors de son premier passage télévisé.

Ses publications sur X viennent renforcer l’inquiétude de ses opposants. Dans un tweet de janvier 2021, il répond à une femme qui se plaint d’une livraison en retard par ces mots : « T'étais encore en club alors que la place d'une femme est à la demeure auprès de son père. Crains ton seigneur. Blâme pas le frère de chez UPS. » Une déclaration empreinte de misogynie et de promotion d’un rigorisme islamique certain.

Dans un autre tweet datant de mars 2021, il défend une approche stricte des débats religieux : « Ptdrrrrr Frere Je débat pas de religion. Va regarder les conditions pour pouvoir le faire, qui peut le faire, & comment on le fait. La chari3a ns autorise à fouiller les conversations privées et les divulguer comme ça ? T persuadé de faire le bien en + ? Qu'Alläh ns vienne en aide. »

 La polémique ne se limite pas à Benlazar lui-même. De nombreux observateurs dénoncent une dérive plus large du service public, accusé de promouvoir certaines idéologies sous couvert d’humour. L’essayiste engagée contre l'islamisme Florence Bergeaud Blackler ironise sur cette situation : « Bravo M. Benlazar, vous savez faire, ces mécréants sont des idiots, il suffit de les faire rire, de flatter leur ego, ils mangent dans votre main. Vous pourrez parler de génocide à Gaza, qualifier de "porcs" ceux qui regardent Miss France, et revenir sur le service public. »

Face aux critiques, Merwane Benlazar a rapidement réagi en mettant son compte X en privé, une décision interprétée par certains comme une tentative d’échapper à la controverse.