Journées d’études 2025 de l’ECR : Marion Maréchal plaide pour une Europe souveraine

Les Journées d’études 2025 du groupe Conservateurs et Réformistes européens (ECR) se tiennent cette semaine à Paris, réunissant de nombreuses figures politiques conservatrices européennes. Cet événement, organisé par Marion Maréchal, députée française au Parlement européen et vice-présidente du parti ECR, vise à discuter des défis majeurs auxquels l'Union européenne est confrontée.

Marion Maréchal a décrit l'ascension de son groupe comme une véritable « force de frappe » au sein des institutions européennes. Avec « pas moins de 90 députés » et « trois premiers ministres » issus de ses rangs — en plus de plusieurs partis associés à des gouvernements nationaux —, le groupe s’affirme comme un acteur de premier plan. Elle a également insisté sur le fait que, malgré son positionnement conservateur affirmé — notamment sur les questions identitaires et pour la défense de la civilisation — : « il (ECR) ne souffre pas du cordon sanitaire », ce qui lui permet d'obtenir des postes clés au Parlement européen, comme des présidences et vice-présidences de commission, « et donc de peser dans les institutions ». 

Son influence politique s’exerce notamment en réussissant à « construire des majorités avec le centre droit », bouleversant ainsi l'alliance traditionnelle entre le Parti Populaire Européen (PPE), les socialistes et les écologistes, qui dominait jusqu'ici le Parlement européen et « qui faisait finalement la pluie et le beau temps, dans les institutions européennes, depuis toujours. ».

L'intervention de la présidente d'Identité Libertés, a également été marquée par sa lecture de la réélection de Donald Trump aux États-Unis, qu'elle présente comme une illustration du « grand mouvement politique historique qui est à l’œuvre et dont l'élection de Donald Trump, de Javier Milei, et évidemment, de Giorgia Meloni, sont l'une des grandes manifestations ». 

Elle a rappelé que « le parti ECR est désormais officiellement allié du Parti républicain aux États-Unis », une convergence qui repose sur des combats communs tels que la lutte contre l’immigration illégale et l’opposition aux « politiques woke » : 

Toutefois, elle met en garde contre une dépendance excessive aux intérêts américains. Elle rappelle qu'ils sont « un concurrent économique », mais voit dans cette victoire de Trump une opportunité pour l'Europe : 

Marion Maréchal a pointé du doigt la politique commerciale européenne, qu’elle estime trop largement dictée par les intérêts allemands. Selon elle, « nous sommes depuis des années à la merci d'une logique qui est principalement une logique allemande ». La députée déplore ainsi le fait que l’UE n’ait pas les moyens d’imposer ses propres règles, faute d’une politique commerciale véritablement indépendante de Berlin.

Sur le plan économique, elle a critiqué les choix de la Commission européenne, en particulier en matière de libre-échange et a pointé du doigt le traité de libre-échange Mercosur, qui « organise une concurrence déloyale ». 

Marion Maréchal a mis en avant un axe fort de son engagement : la lutte contre le wokisme et la défense du patrimoine culturel européen. Les Journées d'études de l'ECR sont placées sous le thème « Hériter, protéger, transmettre », et visent à réfléchir aux stratégies permettant de préserver l'identité européenne, aussi bien sur le plan matériel, qu’immatériel. 

Elle a ainsi salué les réformes engagées par Giorgia Meloni, qui « elle aussi mène tous ces combats », en faisant « de la gestation pour autrui un crime universel », en « rétablissant les termes de père et mère dans les documents administratifs », et en luttant également « contre la théorie du genre dans les documents scolaires ». Autant de mesures qu’elle considère comme essentielles.

Pour conclure, Marion Maréchal a rejeté l'idée que le progressisme soit une évolution inéluctable de la société : 

Elle voit dans les succès récents des partis conservateurs en Europe — de la Belgique à la Tchéquie en passant par l'Italie — la preuve que les idées patriotiques et souverainistes gagnent du terrain. Avec ces avancées, la vice-présidente de l'ECR prédit que « nous serons un des grands acteurs incontournables au niveau européen dans les années à venir », une ambition qu’elle entend mener à bien.

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