Immigration
Migrants à Calais : la polémique enfle autour de la vente d’équipements nautiques chez Décathlon
Dans le Pas-de-Calais, la colère gronde contre l’enseigne Décathlon. À Sangatte, une commune marquée par des années de crise migratoire, le maire Guy Allemand fustige la vente de zodiacs et de gilets de sauvetage dans le magasin Décathlon de Calais, situé à une dizaine de kilomètres.
« Un administré a prévenu une de mes adjointes. Nous avons vérifié. Il y avait même des migrants dans le magasin hier qui achetaient des vestes qui sont actuellement en promotion», déplore l’édile dans les colonnes du Figaro.
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Pour l’élu, cette offre commerciale favorise les traversées clandestines, qui se multiplient sur le littoral. Depuis 2019, les drames humains se succèdent sur les plages de sa commune. Des dizaines de corps ont été retrouvés, victimes des naufrages de ces embarcations précaires, les « small boats ».
« Je peux vous dire que quand vous avez six cadavres en moins d’un mois, ça fait quelque chose... », confie le maire, désabusé. Selon lui, la vente de ces équipements contribue à un cycle mortel en facilitant l’organisation des départs vers le Royaume-Uni. De son côté, la maire de Calais, Natacha Bouchart, assure que les autorités surveillent de près la commercialisation des équipements nautiques dans le magasin Décathlon concerné. Toutefois, elle met en garde contre les conséquences indirectes de cette vente :
« Les gilets de sauvetage permettent, d’un côté, de sauver des vies, mais en même temps leur vente contribue à nourrir l’organisation mafieuse de l’ensemble d’un dispositif qui conduit des gens à la mort », déclare-t-elle.
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Les associations dénoncent un faux débat
Du côté des associations d’aide aux exilés, la suppression de ces équipements ne réglera en rien le problème. Pour Arthur Dos Santos, coordinateur de l’association Utopia 56 à Calais, priver les migrants de ces articles ne les dissuadera pas de partir :
« Cela n’arrêtera jamais personne, à la fin de son parcours migratoire, de rejoindre sa famille en Angleterre ou de fuir son régime. »
L’organisme craint que ces mesures ne favorisent des traversées encore plus périlleuses, les migrants étant contraints de se débrouiller avec du matériel de moindre qualité ou de partir sans protection.
Mais pour Guy Allemand, cet argument ne tient pas :
« On peut admettre le discours des associations qui demandent la sécurité, mais leur rôle n’est pas, au prétexte de sauver des vies, de permettre aux migrants d’acheter du matériel dans nos grandes surfaces. »
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Une explosion des traversées et des drames en 2025
Natacha Bouchart, suit également l’affaire de près. Elle rappelle que le trafic d’équipements ne passe pas uniquement par les commerces locaux. Des zodiacs, moteurs et gilets de sauvetage arrivent chaque jour clandestinement, notamment depuis l’Allemagne.
« Hier soir encore, les autorités ont déterré sur le littoral au nord de Calais du matériel pour une centaine de traversées. »
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Cette crise s’inscrit dans un contexte où les chiffres des traversées explosent. En 2024, plus de 36 000 migrants ont atteint l’Angleterre en bateau, soit 25 % de plus que l’année précédente. Mais cette augmentation des départs a aussi entraîné un bilan humain catastrophique. 77 personnes ont perdu la vie en tentant la traversée, un record depuis l’apparition des embarcations de fortune en 2018.
À lire aussi : Les ONG : mains invisibles de l'immigration illégale
3 commentaires
Imperius
On est quand meme le seul pays a laisser les clandestins rentrer en masse mais et à ne pas les laisser partir....
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Décathlon appartient à la famille Millez celle des marques Boulanger , Leroy Merlin , Auchan. Dites vous ils sont proimmgrationistes. Dans leurs entreprises embauchent des migrants refugiers en stage d'insertion payé par le contribuable via des associations
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