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Zelensky annonce être ouvert à des négociations directes avec Poutine
Cette déclaration marque un possible changement de stratégie pour Kiev, qui avait jusqu'à présent refusé toute discussion tant que le président russe resterait au pouvoir. Ce revirement intervient dans un contexte de pressions croissantes, notamment liées aux incertitudes sur le soutien occidental et à la progression de l'armée russe dans l'est du pays. Cependant, les conditions des deux camps restent diamétralement opposées, laissant planer le doute sur une véritable avancée diplomatique.
Un tournant dans la posture ukrainienne
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré mardi 4 février être prêt à engager des pourparlers directs avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Cette annonce intervient dans un contexte où les conjectures sur une négociation de paix ont été relancées, notamment avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.
Interrogé par le présentateur britannique Piers Morgan, Zelensky a indiqué qu'il serait prêt à discuter « si c'est la seule configuration dans laquelle nous pouvons apporter la paix aux citoyens de l'Ukraine et ne plus perdre de gens ».
Une rencontre à quatre ?
Dans cet entretien diffusé sur la chaîne YouTube Piers Morgan Uncensored, Zelensky a évoqué une éventuelle rencontre avec quatre participants, sans toutefois préciser leur identité. Le présentateur avait auparavant suggéré que ces pourparlers pourraient inclure l'Ukraine, la Russie, les États-Unis et l'Union européenne.
Depuis le début de l'invasion russe en février 2022, Volodymyr Zelensky s'est montré inflexible quant à la nécessité de défendre l'Ukraine sur le champ de bataille. En octobre 2022, un décret avait même exclu toute négociation tant que Vladimir Poutine resterait au pouvoir.
Un contexte militaire et politique en mutation
La situation militaire actuelle pèse cependant sur Kiev. L'armée russe progresse dans l'est de l'Ukraine et l'aide américaine, essentielle pour le pays, pourrait se raréfier sous la présidence de Donald Trump, qui a critiqué ces dépenses lors de sa campagne.
Pour l'heure, ces pourparlers restent à l'état d'hypothèse. Les positions des deux camps restent très éloignées. Vladimir Poutine a certes affirmé fin janvier être ouvert à des discussions pour mettre fin au conflit, mais il refuse tout dialogue direct avec Zelensky, qu'il juge « illégitime ».
L'Ukraine réclame des garanties de sécurité solides de la part des Occidentaux dans tout accord de paix éventuel. De son côté, le Kremlin exige que Kiev renonce à rejoindre l'OTAN et accepte la perte des territoires annexés par la Russie.
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