Mediapart : racialisme, antifascisme, radicalisation, la politique ambiguë du canard rouge

Médiapart est-il toujours le leader médiatique français du journalisme d’investigation ?

Depuis le départ en mars dernier d’Edwy Plenel, fondateur et directeur historique du média depuis sa création en 2008, Médiapart a entamé sa mue. L’équipe dirigeante a été totalement renouvelée.

À la tête du site, quatre journalistes, quatre femmes. Carine Fouteau a été désignée comme « dauphine » d’Edwy Plenel à la présidence de Médiapart par son fondateur, qui s’est mis en retrait, comme le racontait notre journaliste Alexandre de Galzain dans un reportage édifiant lors de la passation de témoin. Historique de la rédaction, Carine Fouteau a rejoint le journal en ligne dès sa création. Elle a essentiellement travaillé sur les questions migratoires. Sous ses ordres, un triumvirat, également féminin, complète la direction. La directrice générale, Cécile Sourd, spécialisée à l’origine sur les questions de genre, est renforcé par un binôme : Lénaïg Bredoux et Valentine Oberti, codirectrices éditoriales. Ces deux dernières sont les chevilles ouvrières maitresses de l’organisation de Médiapart. Lénaïg Bredoux travaille au sein du média depuis 2010, et a été nommée responsable éditoriale aux questions de genre en 2020. L’objectif : appliquer la révolution #MeToo au sein de la rédaction, ce qui se remarque notamment dès la lecture de n’importe quel article du site, rédigé en écriture inclusive. Quant à Valentine Oberti, elle est donc désormais le doublon de Lénaïg Bredoux, après avoir fait un aller-retour entre Médiapart et l’émission Quotidien.

À partir de mars 2024, le quatuor semble commencer à imposer sa marque de fabrique à Médiapart. Dans un texte fleuve, Carine Fouteau, tout en affirmant vouloir rester fidèle aux fondamentaux du média – enquêtes, investigation, idéologie progressiste et indépendance politique – laisse entendre les inflexions à venir : « Les valeurs progressis