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Bruxelles sous tension : la capitale belge secouée par une vague de fusillades liées au trafic de drogue
Entre représailles sanglantes et panique dans les transports publics, la ville se retrouve confrontée à une insécurité grandissante.
Une série de fusillades en pleine ville
Bruxelles a été le théâtre d’une recrudescence de la violence liée au trafic de stupéfiants en l’espace de 24 heures. Mercredi, la commune de Saint-Josse a été secouée par un premier échange de tirs impliquant quatre suspects, faisant deux blessés. Quelques heures plus tard, une nouvelle fusillade éclatait aux abords de la station de métro Clémenceau, à Anderlecht. Deux hommes armés de kalachnikovs ont semé la panique avant de s’engouffrer dans les tunnels du métro, provoquant l’arrêt total du réseau pendant plusieurs heures.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, un nouvel affrontement par balles a été signalé au même endroit, portant à trois le nombre total de fusillades en une seule journée. Une personne a été blessée à la jambe et une vaste opération de police a été déclenchée pour retrouver les tireurs. Ces derniers sont toujours en fuite.
Un conflit sanglant entre clans de trafiquants
D’après les premiers éléments de l’enquête, ces fusillades seraient le résultat d’un règlement de comptes entre deux groupes criminels bien implantés à Anderlecht : le clan du Peterbos et celui d’Aumale. Selon des sources proches des enquêteurs, l’attaque serait une vengeance après le vol de plus de 200 kilos de drogue par l’un des clans.
Cette rivalité meurtrière ne date pas d’hier. En septembre 2023, un homme avait déjà été abattu par erreur dans ce même contexte de guerre des territoires. Face à cette spirale de violence, les forces de l’ordre ont procédé à des perquisitions dans plusieurs quartiers sensibles de Bruxelles, notamment à Molenbeek et Schaerbeek, pour tenter de démanteler ces réseaux criminels.
Les autorités impuissantes face à l’escalade de la violence
Selon Michaël Dantinne, professeur de criminologie à l’Université de Liège, la ville subit une explosion du nombre d’attaques à main armée, avec une augmentation de 40 % en 2024. De plus en plus de jeunes se retrouvent impliqués dans ces activités criminelles, plongeant certains quartiers dans une insécurité permanente.
Le bourgmestre d’Anderlecht, Fabrice Cumps, a appelé à des renforts policiers et à une mobilisation générale pour reprendre le contrôle du terrain. « Les trafiquants ne doivent plus avoir droit de cité », a-t-il martelé.
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