Société
Serge Atlaoui de retour en France après sa condamnation à mort en Indonésie
Son retour a été rendu possible grâce à un accord entre Paris et Jakarta, signé le 24 janvier. Escorté par trois policiers français, il a atterri à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle en provenance d’Amsterdam. Dès son arrivée, il a été pris en charge par l’administration pénitentiaire et conduit au tribunal judiciaire de Bobigny, où son incarcération lui a été notifiée.
Un accord diplomatique exceptionnel
Le retour de Serge Atlaoui s’inscrit dans un cadre humanitaire, comme l’a précisé le gouvernement indonésien. Âgé de 61 ans et souffrant de problèmes de santé, il bénéficiait d’un suivi médical hebdomadaire en prison.
La France avait officiellement demandé son rapatriement le 4 novembre 2024, et les négociations diplomatiques ont abouti à un compromis évitant son exécution. Son avocat, Richard Sédillot, s’est félicité de cet aboutissement, saluant une « victoire de la vie sur la mort ».
Un symbole de la lutte contre la peine de mort
L’affaire Atlaoui avait suscité une vive émotion en France et mobilisé de nombreuses personnalités contre la peine capitale, notamment la chanteuse franco-indonésienne Anggun. L’Indonésie, connue pour sa législation antidrogue extrêmement sévère, compte actuellement plus de 530 condamnés à mort, dont près d’une centaine d’étrangers.
Malgré la suspension des exécutions depuis 2016, la situation des condamnés reste incertaine. Par ailleurs, selon l’association Ensemble contre la peine de mort, quatre autres Français seraient toujours sous le coup d’une condamnation à mort à travers le monde, notamment au Maroc, en Chine et en Algérie.
Le retour de Serge Atlaoui en France ouvre une nouvelle page dans son parcours judiciaire. La question de l’adaptation de sa peine en France reste à trancher, tandis que ses soutiens espèrent obtenir une libération sous conditions.
2 commentaires
Irrefragable
Pour moi,la France ne devrait pas s'immiscer dans ce type de dossier. Si un ressortissant français transgresse la loi de son pays d'accueil,il doit en subir les conséquences,peu importe la politique pénale dudit pays. Du reste,avant de se préoccuper du sort d'un criminel français,en Indonésie,il serait de bon ton,pour les autorités françaises,de faire en sorte que les français innocents résidant sur le sol national cesse de se faire massacrer jour après jour,par des criminels venus d'ailleurs.
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Pour avoir été souvent en Indonésie pour le travail. Dans tout les aéroports internationaux d'arrivés . A la douane , des panneaux indiquent que la peine de mort a coût pour les trafics de drogue. Et ceci en 5 langues dont le français. L'article ne mentionne pas que m altaoui est aussi de nationalité algérienne, seul de rares médias en parlent .Et que l'algerie n'a rien fait pour sa libération
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