75 % des Français sont défavorables à l’installation des immigrés en milieu rural

Ce débat a été relancé par Jean-Luc Mélenchon, qui a récemment contesté l’existence d’une « ruralité fantasmée » où ne vivraient que des « Français de souche ». Loin d’adhérer à cette vision, une large majorité de Français semble rejeter l’idée d’un rééquilibrage démographique entre banlieues et campagnes.

L’étude publié jeudi 6 février montre que cette opposition traverse toutes les tranches d’âge et catégories sociales. Les femmes (76 %) rejettent légèrement plus cette idée que les hommes (72 %). Parmi les générations les plus réfractaires, les 50-64 ans affichent un taux de refus de 79 %, suivis de près par les 18-24 ans (77 %) et les 35-49 ans (76 %).

Les disparités sociales sont également notables : les catégories populaires (CSP-) sont les plus opposées (81 %), tandis que les inactifs et les CSP+ expriment un rejet moins marqué, respectivement à 73 % et 70 %. Ce sont néanmoins les habitants des zones rurales eux-mêmes qui manifestent la plus vive opposition, avec 82 % de refus, soit un score bien au-dessus de la moyenne nationale.

D’un point de vue politique, le rejet de cette idée est plus prononcé à droite qu’à gauche. Chez les sympathisants des Républicains, 79 % se montrent défavorables à cette proposition, un taux qui grimpe à 93 % parmi les électeurs du Rassemblement national. Du côté de la majorité présidentielle, la tendance est plus partagée, avec 54 % d’opposition.

À gauche, la réticence est également présente, bien que plus modérée. Les sympathisants écologistes sont 67 % à s’opposer à l’installation des immigrés en zone rurale, tandis que les électeurs du Parti socialiste et de La France insoumise affichent chacun un taux de 61 %.