Villeneuve-Saint-Georges : Louis Boyard torpille le reste de la gauche après sa débâcle

L'espoir de La France Insoumise (LFI) de conquérir la commune de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) s'est dissipé dimanche soir, après le second tour des élections partielles. Louis Boyard, représentant du parti et ancien syndicaliste lycéen, a récolté 38,75% des voix, se retrouvant derrière la candidate de droite républicaine, Kristell Niasme, qui a remporté le scrutin avec 49% des suffrages.

Lors de sa prise de parole après l'annonce des résultats, Louis Boyard a tenu à souligner la résistance de LFI face à une opposition unie : « Tout le monde était contre nous », a-t-il lancé, énumérant ses adversaires – Éric Zemmour, le Front National, les médias de Vincent Bolloré, Valérie Pécresse. Le député a également critiqué le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, pour ses « ingérences » dans une élection qui relevait de ses prérogatives.

Mais au-delà de ses adversaires, c’est à ses alliés de gauche que Louis Boyard a surtout adressé des diatribes. Alors que la liste PS-PC-EELV avait réalisé une troisième place au premier tour, avant de soutenir LFI, l'insoumis a dénoncé l'absence de soutien lors de moments clés de sa campagne. « Où étaient les écologistes, les communistes, les socialistes quand on a imploré la fusion ? Ils n’étaient pas là », a-t-il reproché à ses partenaires.

L’appel à la fusion des listes n’ayant pas abouti, la gauche a laissé place à des accusations mutuelles. Louis Boyard n’a pas manqué de rappeler les attaques reçues par LFI : « Où étaient-ils quand on a qualifié notre liste de communautarisme ? Ils n’étaient pas là. Où étaient-ils quand on avait besoin de leurs voix pour battre l’extrême droite ? Ils n’étaient pas là. »

Louis Boyard, qui avait obtenu un score de 61% à Villeneuve-Saint-Georges lors du second tour des législatives en 2022, s'est exprimé non sans une certaine âpreté. Selon lui, son parti aurait pu obtenir de meilleurs résultats avec un soutien plus fort de la gauche traditionnelle.

Jean-Luc Mélenchon, leader des Insoumis, a également exprimé son mécontentement sur les réseaux sociaux, pointant du doigt le « refus de l’union par la gauche traditionnelle » comme principal obstacle à la victoire de LFI.

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