Société
Vénissieux : La mairie communiste avance main dans la main avec les « ennemis de la République »
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Cette situation, mise en lumière par l’accumulation de plusieurs polémiques ces derniers mois et récemment relancée par un tweet du collaborateur parlementaire RN Rémi Berthoux, pose de sérieuses questions sur l’influence de cette organisation pour le moins controversée dans la vie politique locale.
Milli Görüs : une organisation sous surveillance
Fondée en 1969 par l’ancien Premier ministre turc Necmettin Erbakan, la Confédération islamique Milli Görüs (CIMG) est régulièrement pointée du doigt pour ses positions idéologiques et son attachement à un islam politique. En Allemagne, les services de renseignement ont identifié des tendances antisémites et des objectifs contraires aux principes démocratiques. Tandis qu’en France, l’organisation avait refusé de signer la charte des principes de l’islam voulue par le gouvernement, ce qui lui avait valu les critiques sévères du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Le 5 avril 2021, celui-ci avait même qualifié la confédération de « structure défendant un islam politique et une influence étrangère contraire aux valeurs de la République »
L’exécutif français, par la voix du porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, avait également dénoncé, le 3 mai 2021, une organisation allant « à l’encontre des principes républicains ». Darmanin était allé plus loin en menaçant de dissoudre ou de suspendre toute structure qui ne respecterait pas les valeurs de la laïcité et de la République. Mais depuis ces déclarations… Rien.
Murat Yazar, figure locale de Milli Görüs
Murat Yazar, élu municipal sous l’étiquette du Parti Communiste Français et membre de la majorité de Michèle Picard, occupe une place clé au sein de Milli Görüs en France.
Il est en effet président de l’organisation des jeunes de la CIMG pour la région lyonnaise, un poste qui lui confère une influence significative sur la jeunesse musulmane. Le 3 février dernier, lors d’un rassemblement à la mosquée Eyüp Sultan de Vénissieux, il a tenu des discours encourageant les jeunes à se consacrer à la prière et à l’adoration, insistant sur la nécessité de renforcer les liens entre musulmans à travers des pratiques religieuses collectives.
« Les jeunes d'aujourd'hui consacrent leur temps à de nombreuses occupations, mais l'important est de savoir comment ils utilisent ce temps et comment ils le remplissent d'adoration, de connaissances utiles et de bonnes actions qui les rapprocheront d'Allah » a-t-il déclaré d’après le média turc arti33.
Ces déclarations, bien que d’apparence anodines, posent question sur le rôle qu’il joue au sein de la communauté et sur la nature des valeurs promues. En effet, l’organisation qu’il représente a été accusée à plusieurs reprises par les autorités françaises d’être un relais d’influence du gouvernement turc et de promouvoir un islam politique en rupture avec la laïcité française.
Une gestion municipale opaque et des accusations récurrentes
L’année passée, à l’approche de l’Aïd el-Fitr, l’opposition vénissiane s’était insurgée contre la mise à disposition de la salle municipale Irène Joliot-Curie à la Confédération islamique Millî Görüş (CIMG) pour une réception de fin de ramadan, organisée le vendredi 12 avril 2024. Ce prêt, qui aurait été accordé à titre gracieux, avait été dénoncé par Quentin Taïeb, président de l’association Vénissieux en mieux et délégué Les Républicains de la 14e circonscription du Rhône.
Selon lui, cette décision pouvait constituer un détournement de fonds publics et une atteinte à la laïcité. Il avait ainsi procédé à un signalement auprès du procureur de la République de Lyon, demandant une enquête approfondie. De son côté, Farid Ben Moussa, conseiller municipal d’opposition, avait également saisi la justice, dénonçant un manque total de transparence dans l’attribution des salles municipales à Vénissieux.
Loin d’être un cas isolé, cette affaire était survenue après une précédente polémique liée à la transformation d’une autre salle municipale en lieu de culte. Pour ses détracteurs, la maire Michèle Picard (PCF) favorisait une gestion clientéliste de l’espace public, en accordant des privilèges à certaines organisations influentes auprès d’un électorat ciblé.
À Vénissieux, le rôle joué par Murat Yazar avait suscité de vives critiques. Proche de la maire Michèle Picard, il était accusé d’avoir facilité l’attribution de la salle municipale à l’organisation islamique. L’opposition craignait que cette réception ne soit en réalité qu’un « repas d’influence », une stratégie visant à renforcer l’assise politique d’acteurs communautaires dans la ville.
Un passif troublant
Les polémiques autour de Murat Yazar ne datent pas d’hier. Comme le rapportait Lyon Mag, le 3 avril 2024, lors des élections municipales de 2020, il avait été accusé d’avoir enfreint la loi Toubon en diffusant des tracts électoraux en turc, appelant à voter pour Michèle Picard. Ces documents avaient été distribués à la sortie d’une mosquée et placés sur les pare-brises de voitures. Plus inquiétant encore, toujours selon Lyon Mag, il aurait relayé un article complotiste en 2015 remettant en cause les attentats du 11 septembre 2001.
En tant que conseiller municipal et président du conseil de quartier de Parilly, Murat Yazar détient une influence notable sur la politique locale. Son rôle dans l’association culturelle de Milli Görüs et son engagement actif dans la communauté turque de Vénissieux renforcent l’idée d’un communautarisme bien implanté au sein du conseil municipal.
L’inaction de Michèle Picard et Bruno Bernard
Face à ces polémiques à répétition, une question se pose : pourquoi Michèle Picard, maire communiste de Vénissieux, et Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, n’ont-ils jamais réagi ? En soutenant un élu aussi impliqué dans une organisation accusée d’être un outil d’ingérence étrangère, ne cautionnent-ils pas indirectement ces dérives communautaristes ? Le silence de la municipalité face aux alertes répétées de l’exécutif national et des élus locaux interroge.
En laissant un cadre influent de Milli Görüs siéger au sein du conseil municipal, la mairie de Vénissieux se rend complice de ce dont l’association est accusée depuis de nombreuses années : promouvoir l’islam politique et renier les valeurs laïques et républicaines françaises.
3 commentaires
vert10
Millis gorus bras armé des freres musulman .Devrait être interdit en Europe...même si erdogan est furieux . Nota le maire LR de Valence lui aussi fricote avec les islamistes. Valence (26) : une note du renseignement territorial souligne l’influence des Frères musulmans sur le conseil municipal à majorité LR. Une note du renseignement pointe l’influence de la mouvance radicale sur le conseil municipal de la préfecture de la Drôme. C’est une note de 12 pages, rédigée le 3 août dernier, à l’intitulé sans ambiguïté : « Radicalisation – Adem Benchelloug – élu municipal et communautaire – Frères musulmans ». Dans ce document confidentiel, rédigé par le service de renseignement territorial (RT) de la Drôme, que le JDD a pu consulter, les auteurs se focalisent sur les liens entre ce jeune élu de 32 ans, appartenant à la liste du maire LR de Valence, Nicolas Daragon, et la mouvance islamiste des Frères musulmans. Une organisation d’obédience sunnite qui ne fait l’objet d’aucune interdiction en France. Destinée à la préfète, Élodie Degiovanni, cette note dresse le « profil » d’un élu « formaté théologiquement depuis 2012 au sein des structures de cette idéologie que sont les associations L’Ouverture et l’institut La Plume, incontournables de la formation théologique frériste dans le département. […] Il laisse apparaître publiquement des gages d’attachement à la République mais applique en réalité tous les préceptes de la cause religieuse fondamentaliste, visant à faire pencher les décisions publiques dans le sens de leurs intérêts », poursuivent les mêmes rédacteurs, avant d’ajouter : « L’existence d’un projet de groupe scolaire privé islamique ne semble pas étrangère à son influence, et les élus locaux, toujours prompts à recruter des relais issus des communautés, pourraient s’être fait prendre au piège de la taqiya », l’art de la dissimulation. En évoquant ce projet de groupe scolaire, les q qpoliciers du RT font référence à l’extension d’une école privée de confession musulmane menée par le président de l’association Valeurs et réussite, Mourad Jabri. Ce dernier avait obtenu en juin la vente d’un terrain par la municipalité pour y construire un nouvel établissement. Avant de voir son dossier retoqué après la publication d’un article de Charlie Hebdo, désignant l’école comme « proche des Frères musulmans ». Rencontré dans son entreprise de fruits et légumes à Saint-Marcel-lès-Valence, Mourad Jabri rappelle que « ce projet d’extension d’école avait été accepté par tous, hormis trois élus de l’opposition » : « Il s’agissait de sortir des murs de la mosquée, dans laquelle notre école, créée en 2012, se trouve, et de passer sous contrat avec l’État, détaille-t-il. Le maire a fait machine arrière après la publication de cet article mensonger et sous la pression des autorités. Mais nous ne lâcherons rien. » Et réfute toute appartenance aux Frères musulmans, prévenant : « Ils ne nous colleront pas cette étiquette de l’islamisme, c’est le joker aujourd’hui ! » Le chef d’entreprise a déposé plainte pour « discrimination » contre le maire et pour « dénonciation calomnieuse » contre la préfète. Ses conseils ont aussi saisi le tribunal administratif. De son côté, la plus haute représentante de l’État dans le département a adressé à la fin du mois de juillet une lettre à Nicolas Daragon, vice-président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes auprès de Laurent Wauquiez , dans laquelle elle assure que « l’association Valeurs et réussite, porteuse du projet, ainsi que les structures auxquelles elle est affiliée, font l’objet de la plus grande attention de la part des services de l’État au nom de la lutte contre le séparatisme ».
Signaler un abusLibrefiere
Les LR sont absolument écœurants! Pire que les gauchites, ils sont devenus eux aussi maîtres dans l'art de taqyia !
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