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Le premier vol transportant des migrants clandestins depuis les États-Unis vers Guantanamo a atterri
Le président américain entend faire de cette enclave sur la côte sud-est de Cuba un centre de rétention capable d'accueillir jusqu'à 30 000 personnes. Cette décision s'inscrit dans sa politique anti-immigration renforcée depuis son retour au pouvoir en janvier.
Une mise en œuvre immédiate
Selon un responsable du ministère de la Défense américain, ce premier vol a transporté "environ une douzaine d'étrangers clandestins présentant un grand danger". Ces individus seront hébergés dans un centre de rétention distinct de la prison militaire encore en activité. Le ministre de la Défense, Pete Hegseth, a qualifié Guantanamo de "lieu idéal" pour l'incarcération des migrants clandestins, justifiant ainsi le choix de cette base controversée.
Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, a confirmé mardi que des vols supplémentaires étaient en cours, précisant que cette mesure visait à alléger la pression migratoire aux États-Unis. Cependant, cette politique soulève de nombreuses questions, notamment sur le respect des droits fondamentaux des personnes concernées.
Une décision qui scandalise Cuba
L'annonce de Donald Trump a suscité une vive réaction de la part du président cubain, Miguel Diaz-Canel, qui a dénoncé un "acte brutal" perpétré "sur un territoire cubain illégalement occupé". Guantanamo est une base militaire américaine implantée sur l'île de Cuba depuis plus d'un siècle, et sa prison est devenue un symbole des abus de la lutte antiterroriste depuis son ouverture en 2002.
De nombreuses organisations de défense des droits humains s'insurgent contre l'utilisation de cette base pour détenir des migrants, soulignant les conditions de détention extrêmes et les précédents cas de torture qui y ont eu lieu. L'idée d'étendre le centre de rétention existant jusqu'à sa "pleine capacité" ravive le débat sur la légitimité de la présence américaine à Guantanamo.
L'histoire de Guantanamo montre que cette base militaire a servi par le passé à l'incarcération de migrants. Le New York Times a révélé en septembre 2024 que les États-Unis y ont détenu des personnes interceptées en mer depuis plusieurs décennies. Cependant, l'ampleur du projet actuel dépasse toutes les pratiques précédentes.
Alors que les présidents démocrates Barack Obama et Joe Biden avaient tenté sans succès de fermer la prison de Guantanamo, Donald Trump semble vouloir l'exploiter d'une manière inédite.
2 commentaires
vert10
Bonne idée, à la perpective de se retouver dans ce club med cubain. Cela aura peut être un effet dissuasif pour les délinquants étrangers
Signaler un abusIrrefragable
Il serait judicieux d'arrêter de s'émouvoir à propos du "respect des droits fondamentaux" des clandos. Tant que nous resterons dans ce paradigme idéologique humaniste et"droit de l'hommiste",où le droit de l'individu d'où qu'il vienne, prime toujours sur le droit des communautés (nationales en particulier)à être préservé,nous ne pourrons pas résoudre le problème de l'immigration de masse. Autrefois,les frontières fussent-elles celle d'une humble cité-état étaient considérées comme sacrées. Aujourd'hui,les envahis donner la possibilité juridique,ainsi que le financement à l'envahisseur de se défendre dans un tribunal et de légitimer son forfait incontestable (avoir violé les frontières). Du reste, on a persuadé les population occidentales que ,cette évolution devait être considérée comme un "progrès". Pour ma part,hormis de la pure folie (au sens clinique du terme),je ne vois pas ce que c'est.
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