StreetPress : la grande comédie antifasciste

C’est sur les coups de seize heures que j’arrive au Cardinal, brasserie chic du neuvième arrondissement de Paris où nous avons rendez-vous. Erik Tegnér m’a précédé de quelques minutes et est déjà attablé. De dos, je vois un homme aux cheveux roux, un Perrier devant lui. Il s’agit de Mathieu Molard, rédacteur en chef de StreetPress.

Passé par l’école de journalisme de Toulouse, Mathieu Molard, 38 ans, a fait la quasi-intégralité de sa carrière journalistique à StreetPress. Devenu rédacteur en chef du média urbain, ce grand gaillard dégingandé s’est construit un réseau à travers les années et est aujourd’hui capable de parler à l’extrême droite et l’ultra-droite pour obtenir ses informations.

Le personnage est sympathique. Petit sourire, air légèrement insolent capable de redevenir sérieux quand une question le gêne, il lance une blague de temps à autres pour détendre l’atmosphère. Cette fois cependant, c’est nous qui cherchons des informations : « Vous pouvez poser toutes les questions que vous voulez ! », nous lance-t-il, sûr de lui. C’est parti.