International
Cessez-le-feu à Gaza : une trêve fragile et des libérations d’otages sous haute tension
Un cessez-le-feu temporaire entre Israël et le Hamas est entré en vigueur ce dimanche à 10h15 après des négociations internationales complexes. Cet accord, soutenu par le Qatar, les États-Unis et l’Égypte, prévoit la libération progressive de 33 otages israéliens en échange de 737 prisonniers palestiniens.
Une trêve marquée par des tensions politiques
L’entrée en vigueur de ce cessez-le-feu a été retardée de trois heures en raison de désaccords sur la liste des otages devant être libérés. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a insisté sur la nécessité de recevoir cette liste avant de débuter l’accord. Il a également souligné le caractère provisoire de la trêve, déclarant : « Nous nous gardons le droit de reprendre la guerre si besoin et avec le soutien des États-Unis. »
En parallèle, Donald Trump, à quelques jours de son investiture présidentielle, s’est attribué une part importante des efforts diplomatiques ayant conduit à l’accord. « Si nous n’avions pas été impliqués dans cet accord, celui-ci n’aurait jamais eu lieu », a-t-il affirmé, critiquant Joe Biden pour son rôle limité dans ces négociations.
Les premières étapes de l’accord
La libération des premiers otages israéliens, trois jeunes femmes, Romi Gonen, Doron Steinbrecher et Emily Damari, est prévue pour ce dimanche. En contrepartie, Israël a annoncé la libération de 95 prisonniers palestiniens, principalement des femmes et des mineurs. Ces libérations marquent le début d’une trêve de 42 jours visant à établir les bases d’une fin durable du conflit.
Un contexte humanitaire et militaire sous pression
La trêve inclut également des engagements pour accroître l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Selon les autorités égyptiennes, jusqu’à 600 camions de vivres et de carburant doivent entrer chaque jour dans le territoire pour répondre à une crise humanitaire alarmante.
Cependant, cette paix fragile reste menacée. Des scènes de liesse ont été observées à Gaza, mais les tensions persistent, notamment avec le départ du parti Force juive d’Itamar Ben Gvir de la coalition israélienne en signe de protestation contre cet accord.
Vers une résolution durable ?
Alors que la première phase se concentre sur la libération d’otages et de prisonniers, les étapes suivantes prévoient des négociations pour un cessez-le-feu permanent et la reconstruction de Gaza.
Mais la méfiance entre les parties et les divisions politiques internes risquent de compromettre la stabilité de cet accord.
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