Un homme fiché pour radicalisation blesse un client à coups de couteau dans un supermarché d’Apt

Une violente agression s’est produite samedi 25 janvier 2025, dans un supermarché d’Apt (Vaucluse), où un homme armé d’un couteau a blessé un client avant d’être maîtrisé. L’agresseur, inscrit au fichier de prévention de la radicalisation terroriste (FSPRT), est connu pour des antécédents graves. Le parquet national antiterroriste (PNAT) a ouvert une enquête.

Vers 18 heures, un homme de 32 ans, identifié comme Mehdi B., est entré dans l’Intermarché d’Apt, armé d’un couteau de cuisine. Criant « Allah Akbar », il s’est dirigé vers un client à la caisse et l’a poignardé à l’oreille, avant de lui asséner plusieurs coups de poing. L’agent de sécurité du magasin est intervenu pour maîtriser l’agresseur, subissant des blessures légères au passage. La victime, un homme d’une cinquantaine d’années, a été transportée à l’hôpital, ses jours n’étant pas en danger.

Mehdi B., né en 1992 à Apt, était fiché au FSPRT et comptait 16 infractions dans son casier judiciaire, dont des faits de violences, d’association de malfaiteurs et de fabrication d’explosifs. En 2016, il avait déposé un faux gilet explosif en pâte à modeler près d’un collège, un acte qui lui avait valu une condamnation et une surveillance sous bracelet électronique. Malgré ses antécédents, il était en liberté au moment des faits.

Le parquet national antiterroriste a pris en charge l’enquête, ouverte pour « tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste en vue de crimes d’atteinte aux personnes ». Les investigations sont confiées à la sous-direction antiterroriste (SDAT) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Le maire d’Apt, Véronique Arnaud-Deloy, s’est dite « sidérée et très en colère » après cette attaque. Elle a dénoncé un manquement dans le suivi de cet individu auprès de France Bleu : « Cet homme aurait dû rester en prison. On a retrouvé des armes chez lui en 2016. […] Où est-ce qu’on va ? »