Société
Gérald Darmanin veut s’inspirer du modèle italien pour réformer les prisons
Le problème de l’insécurité et des violences en prison atteint des sommets. Le 9 octobre dernier, Robin Cotta, incarcéré pour un délit mineur, a été sauvagement tué par son codétenu à la prison des Baumettes à Marseille. Ce dernier l’a battu à mort avant de l’égorger avec un tesson de céramique. Sa mère dénonce la décision de placer son fils avec un détenu connu pour son extrême dangerosité. Ce drame illustre les failles du système et pousse le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, à envisager une réforme en profondeur de l’administration pénitentiaire.
Avec plus de 80 000 détenus recensés au 1ᵉʳ novembre 2023 et un taux de densité carcérale de 128,5 %, la surpopulation pénitentiaire en France atteint des niveaux insoutenables. Cette situation engendre des tensions accrues dans les établissements, compromettant autant la sécurité des détenus que celle du personnel. Pour Gérald Darmanin, il est impératif de réorganiser le système afin de répondre à ces enjeux critiques, tout en s’inspirant du modèle italien pour durcir les conditions de détention.
Une police pénitentiaire et des mesures inspirées de l’Italie
Le ministre de la Justice propose notamment la création d’une police pénitentiaire, qu’il souhaite voir devenir « la troisième force de sécurité du pays ». Cette nouvelle entité serait dotée de pouvoirs étendus : les agents pourraient s’armer, enquêter, perquisitionner les domiciles des détenus et les verbaliser. L’objectif est d’assurer une surveillance renforcée dans les établissements et de prévenir les débordements.
Darmanin envisage également de transposer certaines pratiques italiennes pour durcir les conditions de détention. Parmi les mesures proposées figurent l’interdiction de cuisiner en cellule, la limitation des parloirs à une visite mensuelle (avec possibilité d’enregistrement), des sorties réduites à deux heures par jour et un maximum de trois appels hebdomadaires avec les avocats. Ces dispositifs visent à maintenir un cadre disciplinaire strict et à réduire les risques d’abus.
Selon les informations de CNews, pour éviter les évasions planifiées, les entretiens entre détenus et magistrats pourraient être réalisés en visioconférence. Les transferts à haut risque seraient encadrés par des moyens technologiques tels que des hélicoptères et des satellites. Enfin, le ministre souhaite déployer une cinquantaine d’agents des forces spéciales dans les prisons, avec une rotation tous les huit mois, pour limiter les risques de corruption.
1 commentaire
Librefiere
Il promettre le karcher et ne trouvera jamais la prise... comme toute la droiche
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