Landes : un détenu islamiste relaxé après des menaces d'attentat, ses paroles jugées comme « une volonté suicidaire » plutôt que terroristes

Dans les allées du centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan, un homme aux traits marqués par des années de réclusion, récemment condamné pour apologie du terrorisme, confie à son codétenu ses desseins sanguinolents. À sa libération, imminente pour début février, il prévoit un acte terroriste d’une violence barbare : une attaque à l'arme blanche dans un magasin engendrant la mort de cinq victimes mortelles.

Ces déclarations ne restent pas sans suite. Les responsables de la prison, alertés, déclenchent un signalement. L'homme, âgé de 36 ans et ayant passé seize d'entre eux derrière les barreaux, est placé en garde à vue. Les accusations initiales d'apologie du terrorisme sont alors remises en question par le parquet, qui perçoit dans ces paroles « une volonté suicidaire » plutôt qu'une réelle intention terroriste.

Lors de son audition, le détenu a tenté de minimiser ses propos, attribuant ses menaces à un désespoir lié au décès de sa mère et à la crainte de l’isolement à sa sortie de prison. Il a assuré ne jamais avoir eu l’intention de passer à l’acte.

Malgré ces explications, le casier judiciaire du prévenu, déjà lourd, pèse dans le dossier. Condamné par le passé pour apologie du terrorisme, il se trouvait en situation de récidive légale pour des menaces de mort. Le procureur a rappelé la gravité des faits et requis dix-huit mois de prison ferme avec mandat de dépôt.

Pourtant, le tribunal de Mont-de-Marsan a choisi de le relaxer pour les menaces proférées en détention, arguant que les faits étaient insuffisamment établis. Une décision qui interroge, alors même que ce détenu a été condamné pour d'autres faits graves : huit mois de prison ferme avec mandat de dépôt pour outrage à une personne chargée d’une mission de service public, survenus en 2020 à Pau.

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