Société
Emmanuel Macron atteint un record d’impopularité à mi-mandat
Selon le dernier baromètre Ifop publié ce samedi 25 janvier, Emmanuel Macron connaît une chute historique de sa popularité. À mi-mandat de son second quinquennat, seuls 21 % des Français se disent satisfaits de son action, contre 79 % qui expriment leur mécontentement. Il s’agit d’un record pour le chef de l’État, qui atteint un niveau d’impopularité sans précédent sous la Ve République, à l’exception de François Hollande, tombé à 13 % en 2014.
Une perte de confiance marquée chez les retraités
Le désaveu frappe particulièrement les retraités et les personnes âgées, traditionnellement favorables au président. Ces catégories, qui constituaient l’un des piliers de son électorat en 2022, affichent une baisse de 10 points. « La hausse de la CSG et les débats incessants autour de la contribution des retraités aux efforts financiers expliquent en partie la défiance de ces catégories », analyse Frédéric Dabi, directeur de l’Ifop.
Même son socle électoral de 2022 est érodé, avec une perte de 7 points. Ce recul est d’autant plus alarmant qu’il survient alors qu’Emmanuel Macron n’en est qu’à la moitié de son mandat, contrairement à ses prédécesseurs qui atteignaient des niveaux similaires à la fin de leur présidence.
Des critiques plus résignées que virulentes
Malgré tout, un changement notable apparaît : les « très mécontents » sont en baisse de 4 points, à 44 %. De même, les insultes ou propos outranciers parmi les commentaires spontanés des sondés se raréfient, laissant place à une forme de résignation.
« Il se balade à l’étranger et ne s’intéresse plus à nous », commente un sondé, tandis qu’un autre estime qu’Emmanuel Macron « se cache derrière son Premier ministre ». Le sentiment dominant est celui d’une attente frustrée : « On attend qu’il sorte le pays de la crise, sans qu’il n’y parvienne », confie une personne interrogée.
Une situation inédite et préoccupante
À ce stade de son mandat, Emmanuel Macron semble peiner à convaincre, même parmi ses soutiens de 2022. Pourtant, Frédéric Dabi note pour le JDD que les Français n’appellent pas formellement à sa démission. Cette impopularité record souligne une fracture durable entre l’exécutif et une partie de la population.
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