Société
Paris : un incendie spectaculaire ravage la mairie du 12e arrondissement, la flèche et le beffroi en péril
Dans la nuit du dimanche 26 au lundi 27 janvier, un incendie d'une violence inouïe a frappé la mairie du 12e arrondissement de Paris, ravageant la toiture et menaçant de réduire en cendres une part de l’histoire du quartier. L'édifice majestueux inauguré en 1876 et aux allures de château Renaissance, a vu son campanile de 36 mètres englouti par un feu fulgurant. Ce spectacle dramatique s'est déroulé sous les yeux de centaines de Parisiens, inquiets et saisis par l'effroi de la scène.
Il était environ 3h20 lorsque les pompiers de Paris ont reçu l'alerte : des flammes léchaient la toiture de la mairie, menaçant de s'étendre et de détruire tout sur leur passage. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, confirmera plus tard que l'origine du sinistre reste indéterminée, mais qu'il s'agit d’un « feu de toiture ». Dès les premières minutes, un impressionnant dispositif de secours a été déployé. 150 pompiers, équipés de sept lances à incendie et d'échelles mobiles, se sont précipités pour maîtriser ce brasier dans l'enceinte du bâtiment.
Un combat contre le feu et le temps
L'incendie a rapidement pris de l'ampleur. L'emblématique campanile, au sommet du bâtiment, a été l'une des premières victimes du brasier. Vers 6h30, les flammes commençaient à être maîtrisées. Les pompiers restaient toutefois prudents, craignant un effondrement imminent du beffroi, une structure pesante et complexe datant de la fin du XIXe siècle. L'aspect menaçant de ce campanile en feu n’était pas sans rappeler les scènes d’horreur vécues lors d’autres tragédies, comme celle de Notre-Dame en 2019.
À 7 heures, de la fumée et des débris incandescents continuaient à tomber au sol, à l’intérieur comme à l’extérieur du bâtiment. Les autorités, parmi lesquelles le préfet Laurent Nuñez et des représentants de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, ont annoncé qu’ils resteraient sur place pour assurer la sécurité et éviter toute reprise du feu.
Des heures d’incertitude et de fragilité
Ce matin-là, Paris se réveillait alors dans la stupeur. La mairie du 12e paraissait livrée aux flammes. Un périmètre de sécurité a été établi autour de l’édifice, délimitant les zones dangereuses. Les pompiers ont précisé qu’ils poursuivraient leur intervention toute la journée pour évacuer l'eau déversée lors de l’extinction du feu, ainsi que pour protéger les précieuses œuvres d'art conservées à l'intérieur du bâtiment. Aucun blessé n’a été signalé, un miracle dans ce sinistre. Toutefois, le bilan matériel pourrait être lourd. La toiture, particulièrement endommagée, et les nombreuses œuvres d'art exposées à l'intérieur laissent entrevoir les conséquences d’une catastrophe qui aurait pu être bien pire.
Construite en 1876, la mairie du 12e arrondissement est un exemple de l'architecture de la fin du XIXe siècle. Son style composite, alliant des éléments Renaissance, Louis XIII et Louis XIV, miroite les évolutions esthétiques et techniques de l'époque. Point focal du bâtiment et haut de 36 mètres, le campanile de la bâtisse a été gravement endommagé par l'incendie. Si la structure est préservée, des travaux de restauration pourraient s'étendre sur plusieurs mois, voire des années.
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