Star Academy : Marine et Ebony, deux finalistes et une indignation sélective

La finale de la 12e saison de la Star Academy a vu Marine Delplace triompher avec 65 % des votes face à Ebony Cham, dans un climat marqué par un déferlement de messages haineux à l’encontre des deux finalistes. Si les attaques racistes visant Ebony ont suscité une vive indignation médiatique et associative, le racisme anti-blanc dont a été victime Marine n’a bénéficié ni du même écho ni de la même mobilisation.

La victoire de Marine aurait dû être une célébration de son talent, mais elle a rapidement été éclipsée par des accusations virulentes sur les réseaux sociaux. Certains internautes ont affirmé qu’elle avait gagné uniquement parce qu’elle est blanche. Marine a été la cible de nombreuses insultes sur les réseaux sociaux, parmi lesquelles : « Marine sale Blanche de merde », « Elle a gagné juste parce qu’elle est blanche », ou encore « Marine, tu es blanche dans un programme TF1 ». Certains messages allaient plus loin, comme « Que Dieu tue les blancs » ou « Les blancs de merde, je vais tous vous niquer ».

À l’inverse, les attaques racistes dont Ebony a été la cible – qualifiée de « guenon » ou de « bambouny » – ont fait l’objet d’une dénonciation massive de la part de personnalités publiques, de médias et d’associations telles que SOS Racisme et La Maison des Potes, qui ont porté plainte. Pourtant, aucun signalement équivalent n’a été annoncé concernant les propos visant Marine.

Des figures politiques et médiatiques ont dénoncé ce traitement asymétrique. Le député RN Matthias Renault a souligné : « Puisque plusieurs députés et médias de gauche ont politisé la chose, il faut constater que la gagnante Marine fait l’objet ce soir d’un racisme anti-blanc insupportable. » De son côté, la militante féministe Marguerite Stern s’est indignée : « Hier soir, c’est allé jusqu’à l’appel au meurtre envers les blancs. Pourquoi ce silence des médias ? »

Ce traitement différencié alimente un débat récurrent sur la reconnaissance du racisme anti-blanc, nié et minimisé par une large partie de la classe politico-médiatique.