Aurélien Marq : « La droite est là avant tout pour servir le Peuple Français »

Dans ce livre, vous convoquez tant l’actualité et la droite politique de notre temps que la mythologie antique, la philosophie, la littérature et le cinéma. Quel était votre objectif en composant cet ouvrage éclectique ?

Je crois que l’on comprend mieux le présent lorsqu’on essaye de le regarder à la lumière de vérités intemporelles, même si ces dernières se dérobent toujours en partie. Elles se laissent cependant deviner lorsqu’on s’attache au temps long, à leur évocation dans les arts, dans la philosophie, et bien sûr dans les mythes. Flavius Salustius disait des récits mythologiques : « ces choses n’eurent jamais lieu, mais elles sont toujours ».

Quant à pourquoi j’ai écrit ce livre-là, trois raisons. Mon éditeur m’avait d’abord suggéré un livre sur la vérité, mais il m’a semblé que l’on ne pouvait correctement traiter de la vérité qu’en l’inscrivant dans le cadre plus large de la quête du Juste, du Beau, du Vrai, et du Bien qui est leur commune ligne de fuite. Ensuite, en tant que père je m’interroge sur la transmission, l’articulation indispensable entre enseigner des valeurs et enseigner la liberté : sans valeurs solides la liberté n’est qu’une errance émoussant les qualités morales de l’être, mais sans liberté les valeurs ne sont qu’un carcan étouffant ces mêmes qualités morales. Nous ne voulons pas faire de nos enfants la chair à canon de je ne sais quelle idéologie, ni ses tueurs fanatiques, et pourtant nous savons que l’on ne peut être véritablement vivant que s’il y a des choses, des personnes, des exigences pour lesquelles on est prêt à se battre, ce qui veut dire être prêt à mourir et à tuer s’il le faut. Pensons aux soldats qui nous défendent, pensons à la Résistance et au chant des Partisans : « nous on marche, nous on tue, nous on crève ». Enfin, le témoignage de Henri d’Anselme, après son acte de grand courage à Annecy, a achevé de me convaincre qu’une réflexion seulement philosophiq