Politique
Le gouvernement gèle les avoirs d’Elias d’Imzalène, un militant pro-palestinien récemment condamné
Le gouvernement a tranché : les avoirs d’Elias d’Imzalène, alias El Yess Zareli, militant pro-palestinien et fondateur du média controversé « Islam et Info », sont gelés pour une durée de six mois. Derrière cette décision, officialisée dans un arrêté paru au Journal officiel ce jeudi 13 janvier 2025, se profile une volonté claire : faire face à des discours jugés dangereux, aux accents provocateurs et parfois contraires aux valeurs fondamentales de la République.
Une arme de dissuasion économique
L’arrêté pris par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, et Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, ordonne que « les fonds et ressources économiques qui appartiennent à, sont possédés, détenus ou contrôlés » par Elias d’Imzalène soient gelés pour une durée de six mois. Mais ce n’est pas tout. Il interdit également toute mise à disposition de ressources économiques en sa faveur, qu’elle soit directe ou indirecte. Ce verrouillage total signifie, concrètement, l’impossibilité pour le militant d’agir sur « le volume, le montant, la localisation, la propriété, la possession, la nature ou la destination » de ses avoirs, comme l’indique le Code monétaire et financier.
Cette démarche s’inscrit dans une logique de prévention face à des discours qui, s’ils ne franchissent pas toujours le seuil du pénal, participent à légitimer des violences ou à exacerber les tensions sociales. Le gouvernement assume ici une posture de fermeté, considérant que le maintien de la paix sociale et des principes républicains prime sur les velléités militantes aux accents sulfureux.
Une liberté d’action entravée, une décision contestable
Bien qu’administrative, cette mesure n’est pas irréversible : Elias d’Imzalène dispose d’un délai de deux mois pour engager un recours. Mais le choix même de geler ses avoirs porte un message clair. À travers cette décision, les autorités cherchent à étouffer toute possibilité d’organisation ou de financement d’activités susceptibles de déstabiliser l’ordre public, que le militant pourrait orchestrer, directement ou par procuration.
La liberté d’expression a-t-elle ses limites ?
Lorsque des propos publics en appellent à la confrontation directe – comme c’est le cas avec l’appel à l’intifada – ils cessent d’être des opinions et deviennent des outils de division, voire des incitations implicites à la violence.
En outre, les accusations de stigmatisation de la cause pro-palestinienne, souvent avancées par ses soutiens, ne sauraient masquer les responsabilités individuelles d’un militant dont les méthodes et les discours, au lieu de faire avancer les débats, nourrissent un climat de défiance.
Une affaire symptomatique d’un militantisme problématique
Elias d’Imzalène est l’exemple criant d’un militant qui, par ses excès, dessert sa propre cause. Plutôt que de participer à un débat constructif sur le conflit israélo-palestinien ou les droits des minorités en France, ses propos polarisent et tendent à alimenter un sentiment de victimisation collective. La mesure prise par le gouvernement, bien que critiquée par certains, s’inscrit dans une logique de protection de l’ordre public et des valeurs républicaines.
À lire aussi : Triomphal après sa condamnation, Elias d’Imzalène choisit malgré tout de faire appel
1 commentaire
Robertetmarco
Geler tous les avoirs est une excellence idée, il faudrait l’appliquer systématiquement
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