Société
2024 : l’inflation annuelle a nettement ralenti, s'établissant à +2 % en moyenne
L'inflation en France a connu un net ralentissement en 2024, avec une augmentation modérée de 2 % en moyenne annuelle. Cette tendance s'est manifestée dans un contexte de reprise progressive, après les hausses engendrées par les crises mondiales récentes, notamment la guerre en Ukraine.
Après des hausses alarmantes de 5,2 % en 2022 et de 4,9 % en 2023, l'élan des prix s'est nettement ralenti en 2024, affichant une dynamique bien plus modérée. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) souligne que l’inflation a particulièrement ralenti grâce à des baisses significatives dans plusieurs secteurs clés. L'alimentation, par exemple, a enregistré une hausse de seulement 1,4 % cette année, après un bond impressionnant de 11,8 % l'année précédente. De même, les prix de l'énergie, qui avaient fortement contribué aux augmentations passées, ont progressé de manière plus mesurée (+2,3 %), contre +5,6 % en 2023.
Une baisse des prix des produits manufacturés et des services
Les prix des produits manufacturés sont restés invariants en 2024, après avoir augmenté de 3,5 % en 2023. Les services, pour leur part, ont augmenté de 2,7 %, un rythme plus lent que l'année précédente (+3 %). Si certains secteurs, comme le tabac, ont continué d'enregistrer des hausses (10,3 %), cela n’a pourtant pas empêché l’ensemble de l’économie de bénéficier d'un ralentissement général.
En décembre 2024, l’inflation a atteint 1,3 % sur douze mois, un taux stable par rapport à novembre. Bien que l'inflation sous-jacente ait légèrement diminué, passant de 1,5 % en novembre à 1,3 % en décembre, l’Insee prévoit une poursuite de cette tendance de désinflation pour 2025. L’institut anticipe une inflation de 1 % en juin 2025, un niveau proche de la normale avant la crise ukrainienne, lorsque l’inflation était de 1,6 % en 2021.
L'Insee conclut que l’inflation, bien que réduite en 2024, devrait continuer son repli en 2025, en particulier avec la stabilisation des prix de l'énergie et des produits manufacturés. Bien que des défis persistent, la situation semble plus maîtrisée, et une accalmie pourrait s’installer progressivement.