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L'Ukraine et le Royaume-Uni concluent un partenariat sécuritaire « historique » sur 100 ans
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont signé, ce jeudi 16 janvier, un accord qualifié d’« historique » entre l’Ukraine et le Royaume-Uni. Établi pour une durée de cent ans, ce partenariat ambitionne de renforcer la coopération entre les deux nations dans les domaines de la défense, de la sécurité maritime, mais aussi dans des secteurs stratégiques comme la santé, l’agro-technologie, l’espace et les drones.
« Nous avons signé ensemble un accord historique, le tout premier du genre, qui reflète l’énorme affection existant entre nos deux nations », a déclaré Keir Starmer lors d’une conférence de presse à Kiev. Le Premier ministre britannique effectuait ainsi sa première visite en Ukraine depuis son élection en juillet dernier.
Un soutien vital dans un contexte de guerre prolongée
Alors que l’Ukraine lutte contre l’invasion russe depuis près de trois ans, cet accord sécuritaire montre le soutien indéfectible de Londres à Kiev. « Nos discussions se sont déroulées au son des opérations de la défense antiaérienne ici à Kiev », a confirmé Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a insisté sur la nécessité de renforcer le « bouclier antiaérien », l’armée et les forces maritimes de son pays afin de résister aux assauts russes.
Ce partenariat se noue dans un contexte d'inquiétudes grandissantes concernant un possible désengagement des États-Unis, à l'approche du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. « L’objectif principal est de s’assurer que l’Ukraine est dans la position la plus forte possible au cours de l’année 2025 », a déclaré Keir Starmer, en visite dans un hôpital de Kiev.
La question des troupes occidentales
Parmi les sujets discutés figure la possibilité de stationner des troupes occidentales en Ukraine pour superviser un éventuel accord de cessez-le-feu. L'idée, initialement avancée par Emmanuel Macron, n’a pas encore fait l’objet d’un engagement concret de la part du Royaume-Uni. Keir Starmer a toutefois indiqué qu’il consulterait d’autres alliés européens, dont la France, avant de prendre une décision.
« Nous n’envisageons pas de garanties de sécurité pour l’Ukraine sans les États-Unis », a rappelé Volodymyr Zelensky, insistant sur le rôle de Washington dans toute configuration future. Pour l’heure, les discussions avec l’administration américaine restent en suspens, dans l’attente de l’entrée en fonction de Donald Trump.
En plus des enjeux immédiats de sécurité, l’accord ouvre la voie à des partenariats innovants dans des domaines clés. L’agro-technologie, la recherche médicale et les technologies spatiales figurent parmi les priorités.
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