Les médias Brut. et Konbini, harcelés par leur communauté, choisissent la Palestine

Les formats reels sur Instagram, réseau social d'une grande importance pour de nombreux médias, s'articulent sous forme de vidéos courtes, ne pouvant dépasser quelques minutes. Ce format oblige le partage d'un important concentré d'informations tant sa durée est brève. Le positionnement de la ligne éditoriale se traduit donc par un choix orienté, voire partisan, des informations à traiter et à mettre en avant le plus rapidement possible. Dans le conflit en cours entre Israël et la Palestine, nous avons pu constater que certains médias français partageaient des informations axées sur la Palestine, à juste titre lorsqu'il s'agit de civils victimes des bombardements, mais quid des horreurs que vivent les civils israéliens ?

Konbini et Israël

Ces courtes vidéos n'ont rien d'innocent. Au premier abord, elles paraissent impartiales, claires, nettes et précises tant la durée maximale autorisée par Instagram est courte. Mais en réalité, ces reels sont loin d'être une forme de communication anodine. Ces formats suscitent une émotion vive et instantanée sur le conflit en cours. Par exemple, dans un reel de Konbini publié le mardi 17 octobre 2023, nous pouvons entendre des Palestiniens scander « Allah Akbar » après avoir essuyé des bombardements sur Gaza. Dans cette même vidéo, nous assistons à un carrousel d'images montrant des morts gazaouis ainsi que des maisons et immeubles en ruine. Publication légitime qui retrace ce qui s'est passé à travers l'actualité de ces derniers jours.

Dans la même publication, pour Israël, malgré les 1 400 victimes et les 203 otages du groupe terroriste islamiste du Hamas, nous ne voyons que des civils en vie ou des soldats de l'armée israélienne pour illustrer les propos de la journaliste de Konbini. Le Hamas n'a d'ailleurs jamais été qualifié d'organisation terrorist