Une enquête ouverte suite à la profanation de la tombe de Jean-Marie Le Pen

 Dans la nuit de jeudi à vendredi, la tombe de Jean-Marie Le Pen à La Trinité-sur-Mer (Morbihan) a été vandalisée. La croix celtique ornant le caveau familial a été détruite à coups de masse et plusieurs stèles ont été endommagées. Une enquête a été ouverte par le parquet de Lorient pour « violation de sépulture, tombeau, urne cinéraire ou monument édifié à la mémoire des morts ». 

C’est un visiteur du cimetière qui a alerté la police municipale ce vendredi matin après avoir constaté les dégradations. Les gendarmes de Lorient ont rapidement été dépêchés sur place pour sécuriser le site et procéder aux premières constatations. Des experts en identification criminelle se sont rendus sur place pour relever des indices et examiner les dégâts.

Selon les premières observations, les vandales se sont acharnés sur le monument funéraire, détruisant notamment la croix celtique qui surplombait la sépulture. Une photo partagée sur X par Marie-Caroline Le Pen, fille aînée de Jean-Marie Le Pen, montre les dommages infligés au caveau familial. « Pas de mot pour qualifier les individus qui s’attaquent à ce qu’il y a de plus sacré. Ceux qui s’attaquent aux morts sont capables du pire contre les vivants », a-t-elle commenté.

L’attaque contre la tombe de l’ancien président du Front National a suscité de vives réactions dans la sphère politique. Jordan Bardella a dénoncé sur X « un acte inqualifiable, commis par ceux qui ne respectent ni les vivants ni les morts », ajoutant qu’il souhaite « que les auteurs soient retrouvés et sévèrement punis par la justice ».

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a également réagi en qualifiant ces dégradations de « abjection absolue ». « Le respect des morts est ce qui distingue la civilisation de la barbarie », a-t-il affirmé sur les réseaux sociaux.

Marion Maréchal a, quant à elle, dénoncé un acte visant directement l’héritage familial : « Vous avez détruit la tombe de nos ancêtres. Vous pensez peut-être nous briser le cœur, nous intimider, nous décourager ? Mais notre réponse sera de vous combattre toujours et encore plus fort, génération après génération. »

À l’étranger, Matteo Salvini, vice-président du Conseil italien, a qualifié cet acte de « lâche ».

 Si les réactions à droite ont été nombreuses, du côté des figures politiques de gauche, aucune prise de position publique n’a été enregistrée à ce stade. Un silence qui interroge, alors que les condamnations fusent face à ce type d’acte lorsqu’ils visent d’autres personnalités publiques. 

Le parquet de Lorient a confié l’enquête à la brigade de gendarmerie locale. Les autorités examinent les enregistrements de vidéosurveillance aux abords du cimetière et mènent des investigations pour tenter d’identifier les auteurs de cet acte de vandalisme.

Le cimetière de La Trinité-sur-Mer a été temporairement fermé au public afin de préserver la scène et de permettre aux enquêteurs de poursuivre leur travail.