Immigration
81% des Français favorables à des sanctions économiques contre l’Algérie pour qu’elle accepte ses ressortissants sous OQTF
Un sondage récent révèle que 81% des Français soutiennent l’instauration de sanctions économiques contre l’Algérie afin qu’elle accepte de reprendre ses ressortissants sous Obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Une opinion majoritaire dans toutes les catégories de la population
Les résultats du sondage indiquent que l’adhésion à cette mesure est particulièrement forte chez les 50 ans et plus (87%). À l’inverse, les 35-49 ans sont les plus divisés, avec 28% d’opposants. L’écart entre catégories socio-professionnelles est minime : les CSP+ (81%), les CSP- (80%) et les inactifs (82%) se prononcent tous massivement en faveur de sanctions.
D’un point de vue politique, la mesure est plébiscitée par les électeurs des Républicains (97%), suivis de près par ceux du Rassemblement national (92%) et de Renaissance (86%). À gauche, la France Insoumise est plus partagée (50% pour, 50% contre), tandis que les sympathisants du Parti socialiste (79%) et d’Europe Écologie-Les Verts (70%) s’y montrent plus favorables.
Un contexte de tensions diplomatiques entre Paris et Alger
Ce sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD intervient alors que les relations franco-algériennes connaissent une nouvelle dégradation. L’Algérie a récemment convoqué l’ambassadeur de France après avoir dénoncé des « traitements provocateurs, dégradants et discriminatoires » infligés à ses ressortissants dans les aéroports parisiens.
Par ailleurs, plusieurs affaires impliquant des individus sous OQTF ont ravivé le débat. Début janvier, l’influenceur algérien Imadtintin, qui appelait à « brûler vif, tuer et violer sur le sol français », a été arrêté en Isère. Malgré une demande d’expulsion, l’Algérie a refusé de délivrer un laissez-passer. De même, Zazou Youssef, 25 ans, sera jugé en février pour apologie du terrorisme après avoir incité à des violences en France et en Algérie.
En 2021, seuls 22 des 7.700 Algériens expulsables avaient été effectivement reconduits dans leur pays, un chiffre souvent mis en avant par les partisans d’une politique plus ferme. Face à ces blocages, la majorité des Français semblent désormais favorables à des sanctions économiques comme levier diplomatique.
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