Immigration
Chaos à Mayotte : les habitants se révoltent contre l’insécurité et l’immigration
En janvier dernier, l’île de Mayotte était bloquée. Les Forces vives de Mayotte, mouvement citoyen, étaient tout à fait exaspérées par les hausses drastiques de l’insécurité et de l’immigration. En réaction à la situation catastrophique, ils ont bloqué les routes et manifestent chaque jour.
Un camp d’immigrés à l’origine des troubles à Mayotte
Tout commence sur un stade de foot à Cavani, il y a deux semaines. Pas de match, car 2 000 immigrés peuplent le terrain : une fois de plus, les infrastructures publiques mahoraises sont utilisées pour accueillir de nouveaux immigrés, et cette fois, la coupe est pleine. Trois cents manifestants vont alors se rendre au stade de Cavani, escortés par les forces de l’ordre.
Depuis, la situation n’a fait qu’empirer. Si le camp est en démantèlement, rien n’y fait : trop, c’est trop. Les Mahorais sont désormais tout à fait excédés par l’immigration galopante et l’insécurité omniprésente. On parle aujourd’hui de blinder les vitres des bus, de ne pas sortir le soir, et on ne compte plus les viols et les attaques à la machette. Il ne faut d’ailleurs plus simplement parler d’insécurité, mais d’état de siège. À Mayotte aujourd’hui, c’est la guerre.
Alors, les Forces Vives de Mayotte se sont réveillées. Collectif de citoyens mahorais n’en pouvant plus de la submersion et de ses conséquences. Depuis deux semaines, ils bloquent toute l’île, les routes et manifestent dans l’espoir d’être enfin entendus.
L’échec de Wuambushu
« Vis-à-vis de l’insécurité, l’état est absent. Nous avons le sentiment qu’il n’y a plus d’État sur le territoire. Vis-à-vis de la délinquance, la réponse judiciaire est molle, même les syndicats de police dénoncent cela ! Il n’y a plus de justice à Mayotte ! Les délinquants s’en tirent avec de simples rappels à la loi alors que ce sont des multi-récidivistes ! » déclarait une Marohaise au Journal de Mayotte, quotidien local.
La situation est somme toute bien résumée, et traduit sans ambiguïté l’échec de l’opération Wuambushu lancée par Gérald Darmanin en avril 2023. Son objectif ? Fermer un bidonville rempli d’immigrés comoriens à l’origine de nombre de crimes et délits. A priori, début septembre dernier, on pouvait parler d’avancée convaincante : l’insécurité avait baissé et les expulsions était multipliées par deux. Pourtant, les migrants n’ont pas cessé d’arriver, toujours dans leurs kwassa-kwassa, du nom des petits bateaux de pêche de l’archipel, principal moyen de locomotion des migrants.
Depuis, la situation ne s’est pas arrangée. Les enfants craignent toujours d’aller à l’école, et rares sont ceux qui sortent sereinement le soir. Une attaque à la machette n’est jamais exclue de la part de ces migrants, dont un certain nombre parvient à arriver légalement. Entre un tiers et la moitié des habitants de l’île sont d’ailleurs des immigrés : en bref, la situation est presque revenue à la normale ; à la crise.
À Mayotte, le ras-le-bol migratoire
De plus en plus nombreuses, les Forces Vives ont manifesté, bloqué, et ont même fait fermer symboliquement le tribunal judiciaire de Mamoudzou, préfecture du 101ᵉ département de France. Progressant avec des élus à leurs côtés pour leur ouvrir des portes, le 6 février, 3 000 Mahorais ont manifesté avec le collectif.
« Mayotte vit une crise sécuritaire insoutenable rendant la vie impossible sur le territoire. Tous les jours, des migrants arrivent sur cette minuscule île, exerçant une pression immense. À l’origine du mouvement social qui a débuté le lundi 22 janvier, les forces vives estiment que résoudre le problème migratoire et son pendant insécuritaire est un préalable indispensable avant de pouvoir aborder tout autre sujet » a par exemple déclaré le mouvement au journal France Mayotte Matin.
En plus, Mayotte commence à recevoir de l’immigration africaine : 3 000 personnes sur l’année 2023 (1 % de la population officielle), et une embarcation tanzanienne supplémentaire ce même six février. Les barrages réalisés par les Forces Vives interpellent les politiques et institutions, mais empêchent aussi l’île de tourner : les migrants violents en profitent, ayant par exemple attaqué la brigade de gendarmerie de Sada et des voitures de police à coups de machettes.
Si vous vous inquiétez du sort de ces immigrés légaux autrefois dans le camp de Cavani, ne vous en faites pas : des dizaines d’entre eux sont en train d’être transférés dans l’Hexagone. Le problème de l’État se déplace, et la faillite migratoire est totale.
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