Alice au pays des racailles

« J’ai peut-être un grand front, mais il n’y a pas écrit « poucave » dessus », répondait-elle il y a quelque temps à une journaliste de gauche. À 25 ans, Alice Cordier s’est taillé sa place dans le milieu de droite à force d’action-chocs et de punchlines. Présidente de l’association Némésis, elle est devenue le porte-étendard de la défense des femmes françaises face aux racailles.

Rien ne la prédisposait pourtant à un tel rôle. À l’origine, elle voulait faire dans le social : « J’ai toujours voulu m’occuper des gens, les aider ». Son BTS l’emmène alors à Paris où elle se rend de plus en plus compte d’un phénomène : le harcèlement de rue. Alors qu’elle subit depuis trop longtemps les avances insistantes des Maghrébins et racailles de cité, leurs remarques et leurs gestes déplacés, elle fait un triste constat : aucune association féministe n’ose « véritablement défendre les femmes ».

Le 14 juillet 2019 à Saint Herblain (44), une femme est violée dans son jardin par un migrant clandestin, installé depuis des mois dans un gymnase voisin. C’est la goutte de trop pour Alice qui crée dès octobre suivant l’association Némésis.

Un mois plus tard – « avec des pancartes en carton faites dans mon studio de 8 m² », on pouvait lire à une manifestation organisée par NousToutes : « Schiappa, les étrangers violeurs sont toujours là… »

Les évènements s’enchaînent : invitation à TPMP, succès sur les réseaux sociaux, adhérentes supplémentaires… Tout réussit en apparence à la jeune femme, qui doit néanmoins changer de vie : après un mois de harcèlement par les jeunes de cité, elle doit déménager, quitter son école, adopter de nouveaux comportements pour vivre en paix : « Je ne peux plus sortir dans la rue tranquillement, même en famille », confie-t-elle.

Aujourd’hui à la tête d’un mouvement de 150 militantes, Alice a ouvert la v