Immigration
Paris : un clandestin égyptien condamné à 5 ans de prison pour agressions sexuelles dans les transports
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné, ce jeudi 16 janvier, Tamer K., 44 ans, à cinq ans de prison ferme, la peine maximale pour les délits d’agressions sexuelles. Ce clandestin d’origine égyptienne, en situation irrégulière depuis 16 ans, a été reconnu coupable de multiples agressions dans les transports en commun parisiens entre 2010 et 2024. Il est également interdit définitivement de territoire français.
Un prédateur clandestin dans les transports et métros parisiens
Pendant plus de 15 ans, Tamer K. a ciblé les lignes bondées des métros et RER, principalement aux heures de pointe. Son mode opératoire, glaçant, consistait à se frotter à ses victimes, souvent choisies parmi les femmes isolées dans la foule, avant d’éjaculer sur elles et de prendre la fuite.
Les preuves ADN, recueillies sur cinq victimes, ont permis de le confondre. Une sixième agression remontant à 2010 n’a pas été retenue en raison de la prescription. Comme l’a souligné une victime lors de l’enquête : « Il avait un regard d’intimidation ». Face aux accusations, le prévenu a tenté de minimiser les faits, parlant de « simple erreur ». Il a même avancé : « Ça s’est fait à l’insu de mon plein gré », une justification qui a suscité des rires amers dans la salle.
Un clandestin égyptien en situation irrégulière
Tamer K., hébergé en sous-location à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), travaillait dans le bâtiment avec des membres de sa communauté. Malgré 16 années passées sur le sol français, il ne parlait pas le français et a dû être assisté d’un interprète. « Vous êtes en situation irrégulière depuis 16 ans et aviez déjà été déféré une fois pour ce type de faits, mais l’affaire avait été classée sans suite », a rappelé la présidente du tribunal, pointant l’échec des procédures précédentes.
L’absence de statut légal de l’individu a également permis de souligner les failles du système migratoire. En effet, le prévenu était connu pour des faits similaires avant d’être relâché en raison d’erreurs de procédure. Ce point a été vivement critiqué par le parquet, qui a demandé une sanction exemplaire pour les victimes connues et toutes celles qui n’ont pas osé porter plainte.
Des séquelles durables pour les victimes du frotteur du métro
Les agressions de Tamer K. ont laissé des traces profondes chez ses victimes. « Vous êtes un prédateur. Ça vous plaît de salir et d’humilier des personnes que vous ne connaissez pas. Vous détruisez les femmes », l’a invectivé la présidente. Certaines victimes ont développé des troubles anxieux ou alimentaires, et l’une d’entre elles a dû quitter Paris pour reconstruire sa vie. Une autre a arrêté de prendre les transports en commun pendant plusieurs années d’après les informations d’ActuParis.
Un verdict exemplaire à l’encontre du clandestin
Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet en prononçant une peine de cinq ans de prison ferme, assortie d’une interdiction définitive du territoire français et de l’inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS). Le prévenu devra également indemniser les parties civiles.
L’avocate de Tamer K. a reconnu ne pas avoir d’arguments pour sa défense : « Parfois, la défense est à court d’arguments. C’est un peu mon cas aujourd’hui. On demande une peine extrêmement lourde. Pour la première fois de ma vie, je vais m’en rapporter à votre tribunal. »
Après la lecture du jugement, la présidente s’est adressée aux victimes présentes : « Je vous remercie d’avoir fait le déplacement. C’est très courageux. » Un geste qui a clos une audience marquée par le courage des plaignantes face à l’horreur des faits.
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