Société
Rennes : la basilique Saint-Aubin fermée jusqu'à nouvel ordre après des actes de vandalisme
Après une série de dégradations dans la basilique Saint-Aubin, située au cœur de Rennes, la paroisse a décidé de fermer l'édifice jusqu’à nouvel ordre. Ces actes incluent la destruction d'une statue de Notre-Dame de Lourdes et la décapitation de l’enfant Jésus de la crèche. Une plainte a été déposée et une prière de réparation est prévue pour le dimanche 19 janvier.
Des dégradations qui choquent la communauté catholique
En l’espace de quelques jours, la basilique Saint-Aubin, lieu de prière et de recueillement fréquenté par des Rennais depuis le Moyen Âge, a été la cible d’actes de malveillance. Le lundi 13 janvier, une statue de Notre-Dame de Lourdes a été brisée. Quelques jours plus tard, le jeudi 16 janvier, une autre statue, représentant l’enfant Jésus de la crèche, a été retrouvée décapitée d'après les informations de Ouest France.
Ces événements ont poussé le curé de la paroisse, Nicolas Guillou, à fermer l'église temporairement. « Ça blesse les catholiques qui ne comprennent pas. Comment on peut dégrader la Vierge Marie qui touche beaucoup de Français, même s'ils ne sont pas pratiquants ? » s’interroge-t-il.
Une église au patrimoine historique menacée
La basilique Saint-Aubin renferme une exposition permanente dédiée à Marcel Callo, un jeune Rennais béatifié après avoir péri dans un camp de concentration. « Donc c'est important qu'elle soit réouverte pour la prière et pour les visites », a souligné le prêtre, tout en évoquant la possibilité d’installer des dispositifs de vidéosurveillance pour éviter de futurs incidents.
La recrudescence des actes anti-chrétiens
Cette nouvelle dégradation s’inscrit dans une tendance inquiétante de montée des actes antichrétiens en France. Selon la porte-parole du ministère de l’Intérieur, près de 1 000 actes antichrétiens ont été recensés en 2023, dont 90 % ciblant des biens comme des églises et des cimetières. Le journaliste Marc Eynaud, auteur de Qui en veut aux catholiques ?, analyse cette recrudescence comme une « offensive antichrétienne » culturelle, citant à la fois des moqueries intellectuelles, des contentieux juridiques contre les signes religieux dans l’espace public, et une déchristianisation massive de la société française. « Désormais, des générations entières n’ont jamais été sensibilisées au christianisme ni côtoyé de catholiques », explique-t-il, soulignant que cette méconnaissance pourrait expliquer une désinvolture face à de tels actes.
Face à ces événements, le curé Nicolas Guillou invite à replacer les dégradations dans une perspective spirituelle : « Il y a des choses beaucoup plus importantes, comme la vie de nos contemporains brisés par des épreuves. » Une prière de réparation est prévue dimanche 19 janvier pour réaffirmer la vocation de l’Église à se tourner vers ses fidèles et à maintenir un espace de recueillement, malgré les attaques.
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