Sondage : près d'un jeune sur deux ne connaît pas la date de la Révolution française

Pour ses vœux de l'année 2024, le Président de la République avait défini la France comme étant « une culture, une histoire, des valeurs universelles qui s’apprennent dès le plus jeune âge », faisant référence au rôle crucial que représente l'école. Le calendrier ne lui a visiblement pas donné tort et le travail des enseignants pour remédier aux fortes lacunes des élèves français risque d'être rude. Une étude / sondage de l'institut Opinion Way, publiée le 7 janvier dans La Tribune du Dimanche s'est penchée sur le niveau culturel et historique des jeunes âgés de 16 à 24 ans et le résultat de cette dernière est très inquiétant.

Rafle du Vel d'Hiv : 38% des 18-24 ans n'en ont jamais entendu parler

Le sondage mené par Opinion Way démontre un niveau culturel et historique catastrophique des jeunes nés entre 1999 et 2007. Alors que la France arrive entre la 15ᵉ et la 21ᵉ place des 79 pays participants aux enquêtes de l'OCDE du programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), le niveau ne risque pas de remonter... D'après l'étude publiée ce dimanche, 38 % des jeunes sondés n’ont jamais entendu parler de la rafle du Vel d’Hiv, quand 32  % d’entre eux ne savent pas ce que veut dire le terme « Solution finale ». Néanmoins, 85 % des interrogés sont au fait de l'existence des chambres à gaz.

Même chose pour les grandes dates de l'histoire. Seuls 54 % des sondés sont capables de dater le début de la Révolution française (1789) quand plus de 77 % d’entre eux ne peuvent préciser à quel moment la peine de mort a été abolie en France. Six jeunes sur dix (60%) ne savent pas dater la chute du mur de Berlin en 1989. Enfin, à la question « en quelle année Hitler a-t-il accédé au pouvoir en Allemagne », seulement 37 % des sondés ont répondu correctement.

Sondage : les jeunes contre la laïcité

Alors qu’Emmanuel Macron promettait d’engager un « réarmement civique » de la jeunesse, le 31 décembre dernier, pour près d'un jeune sur deux, la laïcité sert avant tout à discriminer les musulmans. Plus d’un quart des interrogés juge que la politique d’Israël « peut justifier des propos antisémites » quand 45 % estiment que les juifs sont davantage protégés par les autorités en France, un chiffre sûrement gonflé par l'actualité internationale.

L'étude s'interroge également aux différents moyens d'informations des 16-24 ans. Elle révèle le grand écart qui les sépare de leurs aînés. Quand ces derniers s'appuyaient sur les médias papier, télévisés ou radio, 45% des jeunes choisissent les réseaux sociaux en premier pour s'informer. Cet écart générationnel peut expliquer en partie ce niveau désastreux des jeunes en histoire.

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