Japon : l'archipel enregistre la plus forte hausse du nombre de travailleurs étrangers sur son sol

Le nombre de ressortissants étrangers vivant au Japon a atteint un niveau record, selon des données officielles publiées le 24 juillet. Au 1er janvier 2024, le pays comptait 3,32 millions de résidents étrangers, soit une augmentation de 11 % en un an. Cette hausse est la plus importante enregistrée depuis le début de la collecte de ces données par le ministère japonais des Affaires intérieures en 2013. Les résidents étrangers représentent désormais environ 2,7 % de la population du pays, qui s'élève à 124,9 millions d'habitants.

Selon plusieurs médias japonais, cette augmentation est liée à la levée des strictes restrictions aux frontières instaurées pendant la pandémie de Covid-19. Le retour des étudiants et des travailleurs étrangers, notamment dans le cadre du programme de formation professionnelle du gouvernement, a contribué à cette dynamique.

Parallèlement, le Japon enregistre une baisse record du nombre de citoyens japonais résidant sur son territoire. En 2023, la population japonaise a diminué de 861 237 personnes, atteignant 121,6 millions au 1er janvier 2024. Il s'agit de la quinzième année consécutive de déclin démographique et de la plus forte baisse annuelle jamais enregistrée dans le pays.

Avec un taux de natalité en berne et une population vieillissante – environ 29 % des Japonais ont 65 ans et plus –, le pays fait face à d’importants défis démographiques. Le Premier ministre Fumio Kishida a récemment mis en garde contre les risques pour la société japonaise et a mis en place des politiques destinées à encourager la natalité.

Malgré la hausse du nombre d’étrangers résidant au Japon, le pays conserve une politique migratoire stricte. En 2023, un nombre record de 303 demandeurs d’asile ont obtenu le statut de réfugié, un chiffre en augmentation par rapport aux 202 personnes acceptées en 2022, mais qui demeure largement inférieur aux standards des pays occidentaux.

Face aux défis démographiques, le Japon a historiquement privilégié l'automatisation et la robotique pour compenser le manque de main-d'œuvre plutôt que de recourir massivement à l’immigration. 

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